L’arbitrage depuis quelques saisons dans les différents championnats du football togolais est l’objet de toutes les défiances et critiques. La conséquence directe en est le nombre croissant de contestations durant ou après les matchs ; ce qui en sus des guerres de clans au niveau des instances dirigeantes du foot togolais est entrain d’installer, si ce n’est déjà fait, un climat délétère dans les milieux dudit sport.
La fédération togolaise de football, afin de rehausser le niveau de l’arbitrage, s’est engagé avec l’appui de la Fédération international de Football Association (FIFA), dans une dynamique de réforme de ce secteur et c’est dans ce cadre qu’une trentaine d’arbitres internationaux s’outillent depuis le mardi 18 août 2015 à Lomé, sur les nouvelles modifications apportées aux règles de l’arbitrage en football.
Le cours MA destiné aux arbitres d’élite et à leurs assistants est étalé sur cinq jours. Le stage s’est ouvert avec un test physique où d’entrée deux arbitres se sont vus éliminés, puisqu’ils n’ont pas réussi au test. Le cas le plus surprenant est celui de Kossi Yena, ce jeune arbitre de 28ans qui était pressenti pour représenter le Togo à la première édition d’un stage destiné aux jeunes arbitres au Maroc. « Ce jeunes nous a plus que surpris ! Il a fait quelques tours et s’est arrêté. Mais pour sauver l’image du pays nous avions dû le remplacer par un autre. Nous avions été déçu mais cette formation vient justement corriger ces tares et va permettre de rehausser le niveau des jeunes arbitres pour les échéances à venir » a affirmé Magassa Sidi Bekaye, l’officier développement arbitre FIFA Afrique-francophone.
Outre la formation des hommes en noir, la FIFA par le biais de ces experts présent au Togo a offert des matériels destinés à l’arbitrage togolais. Il s‘agit entre autres des bureaux projecteurs, des drapeaux, du matériel didactique de 1000Go, des montres Polar estimées à 1000 euros l’unité.
Les montres qui sont destinées à 16 arbitres internationaux dont trois femmes, vont permettre de vérifier comment ces derniers s’entrainent. « Dès que le nom d’un arbitre ne figure plus sur la liste, il se doit de retourner sa montre à la fédération togolaise de football pour son remplaçant » a ajouté Magassa Sidi Bekaye.
« L’arbitrage est un domaine de perpétuelle évolution, et grâce à ce cours nos arbitres seront prêts tant au niveau national qu’international. Nous venons d’avoir des matériels que nous n’avions pas auparavant. Ces outils vont nous aider à faciliter la formation et le travail des arbitres » a laissé entendre Antoine Folly le président du comité de normalisation de la FTF.
Le stage a pris fin ce samedi 22 août à Lomé.