1992 « La Boite noire à l’époque blanche »: Cette création je l’ai jouée au Palais des Congrès à Lomé et au CCF de Lomé et de Cotonou. Cette pièce parlait la violence de l’état militaire dans les temps démocratiques. La boite noire= les militaires. L’époque blanche = la démocratisation.
1994 « La Reine M’pili »: Cette pièce a été jouée à l’Hôtel de 2 Février, au Centre Culturel Français de Lomé et au Centre Culturel Français de Cotonou. C’est une création où les percussions accompagnent les mouvements des danseurs sur la voie des contes et mythes africains.
1996 « Le Rêve de l’Enfer »: J’ai refais la pièce chorégraphiques, rejouée au Benin au Niger et au Togo. Cette même pièce a été invitée et rejouée à la 2ème édition du MASA (Marché des Arts et des Spectacles Africains) en Côte d’Ivoire, elle a décroché le prix MASA 1996.
1996 ”Les refugiés” (Prix Concours Panafricaine à Dakar), quand j’ai crée cette pièce, HCR (le Haut Commissaire des Refugies) de Lomé et l’Institut Goethe de Lomé ont produit cette création chorégraphique dans le cadre du 20e Anniversaire des Refugiés, je l’ai rejouée à Dakar (Sénégal) dans le cadre du concours panafricain de musique. Cette nouvelle pièce est basée sur la vie des refugiés dans les camps.
1997 ”Les Zotagnas”: C’est une pièce très fiction comme “Les Hommes et extra-terrestres” jouée sur la musique de Jean – Michel Jarre accompagné de Tam-tams. Elle est organisée par le CCF de Lomé, Centre Culturel Américain et Institut Goethe de Lomé. « Les Zotagnas » sont comme les hommes de lumière venus de la 7è dimension. En observant la terre ces hommes se sont rendu compte que les terriens ont une immense propension au batifolage, ils s’amusent beaucoup, ne prennent rien au sérieux.
1998 « La Transitoire »: (Prix American History Mouth Celebration), jouée le 14 février au Palais des Congres de Lomé, organisée exclusivement par le Centre culturel Américain. Cette pièce a été invitée et rejouée le 27 Février en Côte d’Ivoire au CCF d’Abidjan dans le cadre du festival de Rose Marie Guiraud.
1999 “LE Voyage du mal”: Ma dernière création avant le départ pour l’Angleterre, jouée le 13 février au CCF de Lomé à guichet fermé. Sur une histoire vraie qui parlait d’un emprisonnement de la compagnie Ayigafrik. Alors que la troupe de danse contemporaine s’apprêtait à entreprendre une grande tournée européenne, en Italie, en Allemagne en France et en Angleterre. Sur le chemin du départ, les membres de la troupe ont été arrêté par la police de Lomé, emprisonnés tous autant qu’ils étaient sans raison. La faillite est totale. L’histoire a commencé le 29 juillet.
2001 « Cry of the Desert » jouée à Reading et Chelmsford en Angleterre
2003 « I am hungry »: je l’ai jouée à Basildon (Angleterre) et en Corée du Sud au cours du grand festival International.
2007 « I will survive »: jouée plusieurs fois à Londres et à Southend, c’est ma dernière œuvre pour le moment et qui est en action.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes danseurs confirmés ou en herbe ?
J’ai remarqué qu’il y a plusieurs troupes de danse qui se créent à gauche à droite sans que les jeunes aient une formation artistique. La formation est la base de toutes les formes de danse, tels que : la danse africaine, moderne, contemporaine, jazz et le ballet classique ou traditionnel. La formation en chorégraphie est indispensable pour la culture africaine eu égard à la richesse de la culture de notre continent.
Il est très important d’avoir des notions techniques physiques de base pour développer ses possibilités physiques. Je profite de cette occasion pour faire appel au Ministère de la Culture de créer un Centre de jeune pour la formation Artistique (Danse-Musique-Chanson et théâtre) comme on le fait en occident.
Surtout que la musique togolaise est tellement riche qu’on ne la croit. Selon moi en tant qu’artiste chorégraphe, mon avis est que nos artistes musiciens ou chanteurs doivent faire une recherche personnelle afin que nos musiques dépassent aux moins la frontière du Togo. Un artiste qui évolue fait l’honneur à son pays et surtout à lui-même. Pour ma part, je fais beaucoup de recherches sur les terrains culturels en observant les différentes variétés de folklore ce qui m’a inspiré sur le plan du mouvement corporel. Pareil, l’observation des gestes des animaux me sert d’inspiration dans ma profession.
En tant que danseur chorégraphe togolais, je suis lié à connaître le rythme de nos danses traditionnelles. L’esthétique dans la modération du mouvement et l’harmonie dans la beauté viennent après. La danse Adjogbo dans sa nature, très chorégraphique, spectaculaire, harmonieuse, une danse très élaborée. Il en est de même pour la danse Agboko des Ewés. J’ai plusieurs fois parlé à des colloques Internationaux de l’UNESCO sur la danse Africaine au Gabon en Angola et au Madagascar, etc.