A l’allure Big et Tall, Lil Hope est entrain de faire une place sur la scène américaine par son gabarit et son talent. Il est né le 22 juin 1984 à Lomé (Togo), de son vrai nom Koffi Espoir SABAH. Aujourd’hui il réside à Minnesota dans l’état de Middle West des Etats-Unis et il fait parler de sa musique par des featuring avec des artistes de renoms internationaux. Il se confie à tootogo.tv en toute sincérité.
Bonjour Lil Hope, parle-nous de ton début de carrière à tant qu’artiste chanteur.
Bonjour Pierre, l’honneur est pour moi de me présenter à vous, mon début en tant qu’artiste chanteur est purement simple. Je suis venu officiellement sur la scène musicale en 2002 comme artiste mais j’ai toujours été cet enfant chanteur depuis mon enfance surtout que la plupart de nous n’a pas eu une enfance facile et moi la musique était mon réconfort.
Tu es le premier dans ta famille à faire du hip-hop, une musique qui était considérée dans les années 90 au Togo comme une musique des désœuvrés, comment est-ce que ce genre de musique a su convaincre tes parents ?
La musique demeure dans notre famille. J’ai deux (2) tantes qui sont des pionnières de chants chorales gospel. J’ai aimé la musique tout petit. Mon premier choix était le hip hop qui m’a fait découvrir après les autres genres. Le hip hop m’a fait découvrir la musique en général. Je me rappelle comme si c’était hier. En 1996 je performais sans faute le titre « Return Of The Mack » de Mark Morrison dans les interscolaires. Fun time !
Sur le net, il y a deux de tes clips-vidéo qui cartonnent « Jamais peur avec Maria Isa » et « Lovely ladies avec Fancy ». Comment as-tu déniché ses deux artistes américaines pour en faire une soupe hip hop en rimant l’anglais avec le Mina (Langue parlée au sud du Togo)?
La musique n’a pas de frontière dit on le plus souvent et moi je crois en cela. Maria Isa est américaine d’origine portoricaine tout comme Fancy américaine d’origine caraïbéenne. Toutes les deux sont de bonnes artistes. La réalisation de ces 02 collaborations n’est que l’amour de la musique à le voir sur un plan global Maria Isa est fluent en espagnol -anglais « spanglish » moi je me sens bien dans le « vegbeglish » ou « minaglish ». Seulement la chimie de travail.
En mettant un peu de Mina dans tes chansons, on dirait que tu essaies de faire passer un message à tes compatriotes ou c’est juste pour qu’on sache que tu viens du Togo.
Je l’appelle le vegbeglish et pour te dire la vérité ça fait passer le message. Notre diaspora s’agrandit ici en Occident mais peu sont nos sœurs, frères, filles et fils qui naissent ici et qui cherchent à comprendre notre culture et leur langue maternelle. J’utilise notre langue en la mixant avec l’anglais dans mes chansons. Croyez-moi le message passe vite. Plusieurs américains que je rencontre ne connaissent pas le Togo mais ils me disent qu’ils ont une idée de ce que je dis à travers mes chansons.
On constate que tu rimes bien en anglais et en mina, dans quel environnement te retrouves-tu pour éveiller ton inspiration ?
Si les Jamaïcains ont pu imposer leur musique dans leur patois, les spanish leur musique bien consommée, je pense que la mienne sera écoutée. Mon inspiration me vient quand je l’invoque. C’est comme ton dieu tu l’invoques à tout moment opportun.
Depuis que tu as quitté Lomé (Togo), tu crois qu’il y a une amélioration au niveau de la musique togolaise ?
La famille musicale s’est beaucoup agrandie. Avec ou sans producteur beaucoup d’artistes essaient de donner le meilleur d’eux-mêmes. Un peu plus de support ferait l’affaire, je pense.
Quels sont tes projets pour les tout prochains mois voir prochaines années ?
J’ai mon 2ème album qui est en cours, pas beaucoup de choses à dire pour le moment, mais j’ai des projets de festivals et compils qui serviront à nos artistes d’exporter leurs musiques et leurs talents vers d’autres cieux.
Pour toi, quels sont les grosses pointures de la musique Hip-hop au Togo ?
Les grosses pointures de la musique hiphop au Togo rires… Je ne sais pas trop parce qu’il y en a que je ne connaisse pas et que je découvre au jour le jour. Je peux vous citer des noms comme Ali jezz, Oro bellow… ne sont pas à oublier et d’autres se font découvrir tous les jours.
Ton dernier mot.
Je remercie l’équipe de tootogo, la famille médiatique togolaise, mes fans, et ensemble promouvoir la musique togolaise. La musique c’est la vie.