Danseur chorégraphe, Henry MOTRA a été à l’Ecole de Danse Traditionnelle Moderne et Classique (EDTMC) de la Compagnie SOJAF, il crée en 1998 à Lomé (Togo) la compagnie de danse contemporaine Henry MOTRA. Aujourd’hui, il réside à Emmendingen (Allemagne).
Pour ceux qui le connaissent, voici l’occasion d’en savoir un peu plus sur lui. Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous invite à dévorer cette interview pour découvrir ce fabuleux chorégraphe qu’est Henry Motra.
Bonjour, Henry MOTRA, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour Pierre, tout d´abord permets-moi de te remercier pour tout le travail que tu fais. Franchement je te dis félicitation ainsi qu’à toute l’équipe de Tootogo, surtout du courage. De mon vrai nom AMEDZRO Komi Agbéko, je suis originaire de la région des plateaux plus précisément de Kpalimé (ville située à 116 km de Lomé la capitale du Togo) ma ville natale.
Pourquoi et comment as-tu crée la compagnie Henry MOTRA ?
Créer une compagnie est l’un de mes projets que j´ai tant rêvé, et aussi quand je commence quelque chose, j´aime aller jusqu´au bout.
J´aime l´esprit d´équipe, être en communauté, partager des idées… une raison aussi de rassembler les gens.
Je n´oublie pas que tout a commencé avec Ass Ayigah au Lycée de Tokoin, chemin faisant, j´étais convié pour être du côté de Mme Sodji pour créer et diriger la Compagnie Sojaf (Une compagnie qui a fait ses preuves en Afrique et aux USA). C´est un long parcours et quand un oiseau grandit il doit voler de ses propres ailes.
J´ai crée la « Compagnie MOTRA » et le « Centre Africain de Danses Henry MOTRA » pour la plus simple raison, montrer qui je suis et pouvoir mieux m´exprimer… Je trouve également qu´après plusieurs années d´expériences le besoin de créer une Compagnie afin de mieux mener mon talent et mon savoir au service de ceux qui brulent d´envie de devenir danseurs, chorégraphes et surtout professionnels, s’est fait sentir.
Combien de créations as-tu à ton actif à l’heure actuelle avec ta compagnie « Henry MOTRA », et à quand ta nouvelle création ?
Je suis à ma septième création et je pense que vous vous rappelez bien de ma première création « Le Palais des Messes Noires en 2000 ».
Le Retour du Silence qui rend hommage à Bella BELLOW (Artiste de la chanson togolaise décédée le 10 décembre 1973 à l’âge de 27 ans) et qui a représenté le Togo à Paris « Togo en Création 2001 ».
En 2002, La Force du Silence, la création qui a fait en 2003 une tournée ouest-africaine à Accra (Ghana), à Cotonou (Bénin), à Niamey et à Zinder (Niger), à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso (Burkina-Faso) et à Bamako (Mali). Cette création a été retenue par l´AFAA (Association Française d’Action Artistique) actuelle Culture France.
Le Passage Secret en 2003.
L’Eclipse en 2004.
Nouveaux Horizons en 2005 et la toute dernière création en 2006 « Dancing in the Forest » qui a été joué à Lomé (TOGO) et à Bastia (Corse, France) en 2006 et en 2007.
Je pense bien que mon public se souvient de ces créations.
Ma toute nouvelle inédite se prépare, car actuellement, je suis en résidence de création et le public aura la bonne surprise.
Quelles sont tes sources d’inspiration pour créer une chorégraphie ?
Ah!, pour ce qui concerne ma source d´inspiration, je ne sais pas par où commencer, mais permets-moi de te dire que très souvent, on est frappé par un évènement qui se passe chez soit ou ailleurs, ou quand on traverse une période (Bonne ou mauvaise). On est toujours amené à faire vivre ce moment, histoire de l´immortaliser, sans oublier ce beau cadeau que Dieu nous a donné, la NATURE et son contenu (les objets animés ou inanimés), les animaux et bien d´autres… Je prends le temps de bien observer, écouter, s´écouter, afin que tout ce qu´on va dire soit vrais et juste, car tu sais, le corps ne mens pas et quand on fait passer un message juste et vrai, il n’y a pas de raison que ça ne touche pas les cœurs. Un travail en amont se fait après tout et le reste suit à des heures de répétitions.