Aujourd’hui, tu es installé en Allemagne pour de bon ? Où c’est juste un passage ?
(Rires…) Tu sais bien que les artistes sont des grands voyageurs, pour ne pas dire des nomades, j´ai passé quelques années à Paris, maintenant je suis en Allemagne plus précisément à Emmendingen une petite ville très sympa à 15mn de train de Freiburg à côté de la personne qui trouve sa place dans mon COEUR. Pour de bon, là je ne peux le dire car la vie réserve beaucoup de surprises, comme on dit l´homme propose DIEU dispose. Je laisse tout au Seigneur.
Tu joues en ce moment dans une pièce de théâtre à Fribourg (Allemagne), cela veut dire que tu as laissé la danse de côté pour faire place à la comédie ? Comment s’est effectuée ton entrée dans le domaine du théâtre ?
Dans la vie tout se complète ! Au fait, le théâtre c´est aussi de la chorégraphie sauf que tout est parlé dans le théâtre alors que pour la chorégraphie 80 à 90% le message est corporel.
Je n´ai pas laissé la danse, je répète avec PVC (Physical Virus Collective) de Fribourg assisté de Graham Smith le chorégraphe, The Heart of the City (le Théâtre de Freiburg) m´a sollicité pour un rôle dans une pièce titrée « Das Fest und Begräbnis » (La célébration et l’enterrement) dans lequel je joue Gbatokai. C´est comme Madjé Ayité qui m´avait sollicité pour jouer dans son film VANESSA et Sosie à Lomé, le film qui avait remporté le 1er prix de l´Indépendance si j´ai bonne mémoire.
Que devient ton centre de danse que tu as crée à Lomé (Togo) en 2003 ?
Le Centre Africain de Danse Henry Motra se porte bien, vous savez, quand on lutte tout seul, sans aide, sans support, on devient à un moment donné très épuisé.
Effectivement j´avais fait en 2003 la pose de la première pierre, une concrétisation qui avait eu la présence de la grande chorégraphe Franco-sénégalaise de tous les temps, directrice d´Ecole des Sables, Germaine ACOGNY et son mari Helmut VOGT, François GAUDEAU (ancien directeur du Centre Culturel Français a l´époque), Alain FASSIER et aussi la présence du chef Togbé NUKAFU du quartier NuKafu (Lomé) et bien d´autres personnalités. Le Centre fait son petit bonhomme de chemin mais sache bien que c´est encore en chantier…
Tu as beaucoup voyagé, en Afrique, en Europe et aux États-Unis, quel est le meilleur souvenir que tu gardes de ces voyages ?
Ah oui, c´était au Nigeria (Lagos) au Festival International de Danse en 2004 quelques minutes avant de monter sur scène ou le directeur de l´Alliance Française nous annonçait dans les coulisses la présence dans la salle de son Excellence Monsieur l´Ambassadeur Félix SAGBO en déplacement pour soutenir la Compagnie Motra.
Quelle joie, tu ne peux pas imaginer… merci Monsieur l’Ambassadeur.
Quels sont tes projets ?
Je viens de le dire à l´instant, l´homme propose DIEU dispose, les projets on en a toujours, le Centre Africain de Danses Henry Motra est encore en chantier, les Anglais disent WAIT AND SEE.
Ton dernier mot.
Je tiens à rappeler encore que la Danse fait également partie de la grande discipline tout comme le Football, la Musique…, qu´une attention particulière soit tournée vers la Culture, qui est également source de développement d´un pays. Je lance un appel aux bonnes volontés pour la cause culturelle au Togo.
Permets-moi à travers votre site www.tootogo.org pour rendre un hommage à mon percussionniste Nador Kuessan Jules qui m’a quitté à la suite d´un accident de voiture en Italie. Paix à son âme !