Le virus de la musique, il l’a tété avec le lait maternel. Fils de Agboti Yao, monstre sacré de la musique togolaise, Agboti kekeli veut suivre les pas de son géniteur. DJ Kelly, de son nom d’artiste, refuse pourtant de n’être que « le fils de » et veut creuser son propre sillon à la force de sa passion.
Dès sa naissance le 07 septembre 1987 à Tsévié (Togo), le destin de Dj Kelly était déjà scellé. Ayant hérité du talent de son père et de la passion de sa mère pour la musique, le jeune enfant affiche très tôt des prédispositions musicales. « Ma mère me racontait que même en son sein je bougeais lorsque mon père se mettait à chanter et que à moins de deux ans, je fredonnais déjà des chansons des grands noms de la musique africaine en vogue du moment », relate l’artiste.
Tout comme ses géniteurs, Kekeli prend goût à la chose musicale mais en grandissant c’est surtout les platines qui attirent son attention. « J’étais très passionné par les productions des DJ ivoiriens contemporains » raconte-t-il.
Il se forme donc très jeune sur le tas en faisant des animations lors des récitals scolaires et des soirées culturelles. Mais un évènement tragique viendra bouleverser son aventure scolaire. Victime d’un accident à l’issue duquel il frôle la paralysie le jeune homme arrête l’école et décide de suivre une formation de disc-joker.
Très doué, il montre très vite des aptitudes extraordinaires et devient rapidement une célébrité dans le domaine en remportant en 2015 le concours du meilleur « DJ atalakou ». « Un matin j’ai vu mon trophée et je me suis dit c’est le moment d’apporter une nouvelle touche à ma carrière », raconte l’artiste. Suivra ainsi son premier single intitulé « cinq doigts » sorti en début 2016, une chanson dans laquelle il invite ses frères à plus de courage, de travail et d’abnégation pour réussir dans la vie.
Désormais le jeune DJ, compte aller un peu plus vers la chanson en plus de ses tours de magie sur les platines. Une collaboration est dans ce sens en cours avec celui qu’il aime bien appeler son « coach et mentor » et qui n’est autre que son père, Agboti Yao.