Dans une Afrique pleine d’espérance et à travers ses expériences, Jean-Claude ABALO affectueusement appelé « JC » va exposer ses photos prises dans différentes contrées du continent noir. Sous le thème « L’Afrique au pluriel », cet « œil de lynx » connu dans le microcosme des photojournalistes africains et internationaux fera l’actualité du 15 septembre au 09 Octobre 2014 à La Louvière, région du Hainaut, en Belgique. Cet autodidacte est venu à la photo par vocation, puis en se formant chez les grands de la profession. Sa photographie est le reflet de la somme de ses expériences, qui lui ont permis d’avoir un regard particulier avec le réel.
L’Ecrivain et Professeur d’Université de Lomé, Kangni Alem note qu’il « n’est pas un photographe qui revendique une ligne esthétique complexe, adossée à une démarche abstraite. Il fait partie de ces photographes qui aiment se raconter une histoire, celle que le modèle leur inspire, avant d’appuyer sur le déclencheur. Et comme si se raconter l’histoire ne suffisait pas, il tente de vivre intensément, avec le sujet à photographier, ce moment « unique » où la fiction surgit dans le viseur. Et c’est là toute la force et le paradoxe du photographe : cherchant à faire passer un message et non pas un artefact, ses photos deviennent engagées, involontairement. L’Afrique qu’il photographie est jeune, dynamique et loin de tous les clichés, une Afrique moderne où les gens s’inventent leur bonheur à l’arraché ! ». Nous l’avons rencontré le concerné. Interview.
Tu vas exposer tes photos prises dans les rues, quartiers et villes africaines, à la Louvière en Belgique. Pourquoi cette ville ? et d’où sors-tu cette idée ?
Le centre qui a accepté accueillir mon exposition est celle de la Louvière, avec son Directeur très ouvert, et ça va de soi. L’idée a germé de façon anodine. Je discutais avec des amis (africains et européens) des préjugés vécus et entendus. Pour justement casser ces idées erronées de l’Afrique, ces amis bien introduits dans les milieux culturels et artistiques et moi sommes lancés le défi de réaliser cette exposition. Et ils m’y ont aidé à parfaire ce rêve.
En regardant tes photos, pour les personnes qui te connaissent, on sent une partie de toi, c’est fait exprès ?
Rires… Je n’ai jamais fait attention à ça. C’est maintenant que je fais mon introspection… Si tu le dis, c’est vrai. C’est toujours intéressant d’avoir son identité. Et quand c’est un professionnel comme vous qui le dites, ça rassure. Rires…
Tu as touché à presque tous les métiers du journalisme. Presse écrite, radio, télévision, web-journalisme, aujourd’hui, peut-on dire que la photographie a pris le dessus ?
La photographie n’a du tout pas pris le dessus. Je continue d’écrire et de tourner des reportages. Mon dernier grand tournage porte sur les immigrés de Lampédusa et de la Sicile en Italie. C’est parce que je fais une exposition de photos en ce moment qui donne cette impression.
Depuis quand pratiques-tu la photographie ?
Je fais la photo depuis 1999. D’abord autodidacte, j’ai eu la chance de me former, et de côtoyer quelques grands de la photographie. Depuis, c’est devenu une passion, et je ne m’en lasse pas.
Aujourd’hui, peut-on te classer comme photographe amateur ou professionnel ?
Rires… J’ai quitté le stade d’amateur depuis. Je vis entre autres de la photographie.
Quels sont les photographes qui t’inspirent ?
Je suis grand admirateur de Cornell Capa, Georgi Zelma , Robert Doisneau et Henri Cartier-Bresson. Il faut les connaître ces gens pour aimer la photographie.
Quels sont tes projets ?
J’en ai plein la tête. Au fur et à mesure que nous allons avancer, j’aurai l’occasion de vous les dévoiler.
Ton mot de fin.
Juste avoir la force de continuer.