La jeune chanteuse togolaise a pris très tôt ses marques. Ses débuts, elle le doit aux groupes de chorales ITNDE et surtout à St. Grégoire de la Cité Kpémé (une localité située à 41 km de Lomé, la capitale togolaise) en tant que choriste-soprane en 1996. Quelques années plus tard, la jeune dame se veut professionnelle. Ainsi va commencer son aventure musicale.
Elle joue du Jazz dans plusieurs clubs de la capitale : Club Seventies, Jazz Club le Rêve, M’Rode, le 907 et La Rumba. Et depuis, son ascension devient fulgurante d’engagement, et la jeune dame ne lâche pas prise. Bélinda habite ses chansons avec une intensité brûlante. De la voix, elle l’a. Forte et puissante, mais aussi du regard. Entière et fiévreuse sur scène, Bélinda a une force de caractère, un talent, à fleur de geste. Elle chante, danse, exprime la fougue qui l’anime, le feu qui brûle en elle par ses textes.
Ses musiques et ses chansons qui, entre grandes douleurs et lueurs d’espoir, expriment sa vision de l’Afrique et du monde. « J’écris mes textes, et les vis », dit-elle.
Amoureux du jazz, et grand fan de Richard Bona et d’Ella Fitzgerald, la graine de star togolaise surfe entre l’afro-beat et l’Afro-blues. Parfaite démonstration sur les morceaux « Zékémi » (pardonne-moi en fon, langue parlée au sud du Bénin) et « Confiance ». Deux titres enregistrés à la Rovers Records de Joël Kombaté.
Sur la scène, sa voix, son charisme et sa grande présence séduisent le spectateur. On l’a déjà vu prester en solo sur la scène de Goethe Institut, aux cotés de plusieurs artistes dont Charl’Ozzo, The Seeds, Jey-Liba et sur la scène ouverte dénommée « Artivisme », un rendez-vous de jeunes artistes.
« Le talent se cultive. Et la seule façon d’y parvenir, est de travailler », explique la chanteuse qui s’est fait détourner au profit d’un proche du ministère de la culture, une « bourse de perfectionnement en musique en Indonésie » en février 2011. Une bourse qui lui revenait de droit pour avoir été la lauréate. Pourtant, cet acte frauduleux ne semble pas perturber son élan.
« Un bien mal acquis n’en profite jamais. Je reste persuadé que mon heure sonnera », se rassure ce talent qui prend du plaisir à partager la scène tous les dimanches avec l’artiste ghanéen Mister Ambolley du coté d’Accra.
En attendant son heure, celle que la critique se plait déjà d’appeler « la princesse de l’afrobeat » vous donne rendez-vous le 07 avril 2012 à l’institut Français de Lomé pour une autre démonstration.