Prévue pour démarrer le samedi 09 mai 2015 au stade municipal de Lomé, les préparatifs pour le lancement de cette compétition destinée aux jeunes a connu un coup d’arrêt.
Tout était pourtant fin prêt du côté des organisateurs et l’on pensait que le coup d’envoi sera donné à la date convenue mais c’était sans compter avec la ministre des sports Angèle AMOUZOU-DJAKE qui, dans un courrier envoyé aux membres du comité de normalisation de la FTF, demande la suspension du compte-à-rebours du démarrage de ce championnat, évoquant cinq bonnes raisons qui selon elle, plaident pour sa décision.
La ministre d’abord veut permettre aux jeunes footballeurs (scolaires en très grande majorité) de terminer l’année scolaire en cours en toute sérénité puisque les examens de fin d’année se tiendrons grosso-modo dans un mois du fait d’un réaménagement de dernière minute du calendrier scolaire au Togo. Un point sur lequel les plus virulents détracteurs de la ministre trouveront à redire.
Dans sa lettre la ministre revient aussi sur le sempiternel problème de la sécurité sur les terrains de football, mais également sur la non-reconnaissance officielle de certains clubs qui ne sont pas affiliés à la fédération togolaise de football alors que selon elle, le tournoi doit donner la priorité aux jeunes des clubs de première et deuxième divisions.
Autant de raisons que le secrétaire du comité de normalisation trouve peu convaincantes: « Honnêtement c’est du n’importe quoi » s’emporte-t-il. « On ne peut pas nous dire que dans ce pays on n’a mis en place tout ce qu’il faut pour faire des élections, aussi tendues que les dernières qu’on a connu, et nous dire après qu’on ne peut pas assurer la sécurité sur un stade de moins de 20 000 places. Est-ce que le seul fait de suspendre le championnat va régler les problèmes de violences sur les stades ? Qu’on ne nous prenne pas pour des gens qui ne réfléchissent pas » a déclaré Me Ferdinand Amazohoun.
Dans cet énième mic-mac dont il faut croire que seul le foot togolais a le secret, tout ne semble pourtant pas perdu. Le comité de normalisation, organisateur du tournoi, reste malgré tout dans une logique de la collaboration avec l’autorité politique, et ne compte pas aller outre sa demande de suspension. Des négociations vont bientôt s’enclencher afin de connaitre rapidement les vrais raisons de cette suspension et les moyens à mettre en œuvre pour sa levée.
Les jeunes footballeurs et les amoureux du cuir rond en attendant, piaffent d’impatience!