Les matériels électroménagers usagés importés d’Europe gagnent du terrain. Ces objets dits de « seconde main », malgré leur age, font le bonheur des milliers africains, principalement des Togolais.
Elles proviennent d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de France ou d’Amérique. Tous les jours, par milliers d’articles sont déversés sur les marchés loméens. La précarité qui sévit a engendrée ce phénomène. C’est ainsi que, les appareils électroniques et leurs accessoires (téléphones et ordinateurs portables, téléviseurs, réfrigérateurs, véhicules et autres) convoyés par bateau depuis les pays occidentaux par la diaspora africaine abondent sur nos marchés, signes d’aisance pour certains.
Il suffit de faire un petit tour au Port autonome de Lomé ou sur les marchés périphériques de la ville pour s’en rendre compte.
Une aubaine pour les populations qui n’en rêvent pas mieux.
« J’ai mon grand frère à Marseille depuis 15ans. C’est lui qui m’envoi tous ces accessoires pour que je survienne aux besoins de la famille ici. Moi-même, j’ai eu mon bac série A4 mais j’ai cherché du boulot en vain. Et depuis, je me suis lancé dans ce business en vendant des téléviseurs et des poste radio », confie Emile, un vendeur de la trentaine.
Pourtant, la situation n’est pas si aisée quand on considère la modicité du revenu des populations et l’effort que chaque individu fait en acquérant ces matériels. Mais ceci se fait au détriment des établissements spécialisés dans la commercialisation de ces matériels.
Le Port Autonome de Lomé (PAL), l’un des ports en eau profonde de la sous-région ouest africaine joue un grand rôle dans l’économie nationale. Conséquence du trafic de plus en plus important qu’il draine, ce port sert aussi le sanctuaire ou plutôt le paradis de ces appareils et accessoires ménagers électroniques, ou mobiliers communément appelé « second hand » ou encore « tout risque ». Car, aucune réclamation n’est acceptée une fois ces produits acquis par l’acheteur. Autrement, on les paie à ses risques et périls.
Un business florissant
Pour Jean Marie, « c’est malgré tout une bonne affaire. Les clients, ça n’en manque pas ici. Nos cibles privilégiées sont les étudiants, les militaires, les lycéens… », raconte ce vendeur qui ajoute faire une recette journalière avoisinant les 200.000f cfa, soit 300 euros. « C’est vous dire que les gens préfèrent ces venus de France que ces chinoiseries », conclut-il.
Une réalité quand on constate l’affluence aux abords de presque tous boulevards et avenues de la capitale ; même dans certains magasins dans lesquelles sont exposés ces différents articles importés d’Europe ou des États-Unis. Vous verrez certains magasins spécialisés dans la vente des ordinateurs, d’autres des téléviseurs, des fers à repasser, et d’autres des portables, tous deuxième main. Ils sont considérés ici comme des objets d’origine, qui ont pour mérite de résister aux temps.
« Moi, je n’achète jamais les appareils dans les supermarchés. Je vais au port et je me procure les appareils dont j’ai besoin à des prix très abordables », affirme Faustin agent de sécurité. Un avis partagé par Marceline, coiffeuse-esthéticienne, dont les « coiffeuses, séchoirs, et canapés sont des venus de France».
Ces appareils électroménagers « de seconde main » contribuent au bien être de tous. Il est autant plus vrai qu’ils s’acquièrent à des vils prix et qu’ils sont de qualité ou sont d’origines (selon le coté où l’on se trouve). Cependant, il n’est pas négligeable de savoir que ces objets, même ses utilisateurs semblent leurs donner une seconde vie, ne sont pas sans risques sur notre santé, et sur…l’environnement.