Jeune, cultivée, partagée entre la culture africaine et occidentale, Djeny Djella s’inscrit dans la logique des jeunes artistes qui font bouger le Togo. Auteur de deux albums, elle chante l’amour et dénonce les maux qui minent notre société. Allons à sa découverte avec Alex Lawson.
Quelle intention se cache derrière les tenues sexy de Djeny Djella ? Allumer le public ?
Je me mets en sexy parce que j’aime quand ça bouge, quand ça crie. Il faut donner le maximum de joie au public. Il n’y a rien de provocant dans mes tenues sexy. Bien sûr, j’ai une forme attrayante, mais au même moment je m’habille en « sexy classe », pas pour arracher les mecs. Cependant ça me permet de soigner mon look, mon image. Cela fait partie du marketing de l’article que je suis.
Quel est ton genre de musique ?
Je fais de l’Afro pop Rock. Afro parce que je suis africaine avant tout. Je mélange un peu de musique de chez nous avec du RNB, du Hip Hop et pourquoi pas Reggae pour produire quelque chose qui serait bénéfique pour l’occident et notre cher continent. Voilà !
Quand – on regarde tes clips à la télé, d’aucun pensent que tu imites Shakira. Que réponds-tu ?
C’est vrai. Même quand je passe dans la rue, certains m’appellent Shakira – Shakira. Mais j’ai eu le temps de dire à quelques uns poliment, que je suis Djeny Djella et que Shakira est Shakira chez elle. Quand j’étais sortie en musique, je ne connaissais pas cette star Colombienne ». Moi, j’ai le sang Indy. Mon père est un métissé de Bengladesh donc, quand je danse cela dénote qu’on a les mêmes allures. Mais, j’avoue que je faisais tout ça sans avoir vu et connu Shakira. C’est de la pure coïncidence. Elle n’est pas une personne mauvaise, mais je demeure Djeny Djella.
Malgré les puissantes sorties médiatiques de Djeny Djella, elle n’a jamais organisé un concert géant. Comment cela s’explique ?
Le caméléon ne se précipite pas. Il va pas à pas, mais sûrement. Je fais souvent des concerts acoustiques avec un piano ou une guitare. J’en ai fait chez GAKPARA, et cela m’a permis de signer un contrat avec le Centre Culturel Français de Lomé (TOGO) où j’ai joué les 07, 08, 10 et 16 Avril passés. Un grand concert est inscrit dans mon agenda, peut-être en décembre prochain. Mais de grâce, on ne se précipite pas à tête baissée.