Toujours traumatisé par l’attaque dont le bus de la sélection togolaise a été victime lors de la CAN, Emmanual Adebayor a annoncé qu’il prenait sa retraite internationale. « Je suis toujours hanté par ces événements », explique-t-il.
Emmanual Adebayor est encore marqué. Et il le sera sûrement toute sa vie. « Toujours hanté » par l’attaque dont a été victime le bus de sa délégation, le 8 janvier dans l’enclave de Cabinda, faisant deux morts, l’attaquant togolais préfère prendre du recul avec sa sélection. « Après l’événement tragique de janvier lors de la CAN, où deux de mes compatriotes ont trouvé la mort lors de l’attaque de terroristes en Angola, j’ai pris la difficile décision de me retirer du football international », a annoncé le joueur de Manchester City dans un communiqué. Une décision forte mais compréhensible.
L’ancien joueur de Monaco explique d’ailleurs longuement son choix dans son communiqué : « J’ai pris en compte mes sentiments dans les semaines et les mois qui ont suivi l’attaque, et je suis toujours hanté par les événements dont j’ai été témoin cet après-midi horrible dans le bus de l’équipe du Togo. Nous étions juste des footballeurs qui allions jouer un match de football pour représenter notre pays, mais nous avons été attaqués par des gens qui voulaient nous tuer tous. C’est un moment que je n’oublierai jamais et que je ne veux plus jamais revivre. »
Du haut de ses 26 ans, Adebayor était le fer de lance de sa sélection, le capitaine qui montrait la voie aux siens. Il avait d’ailleurs guidé son équipe au Mondial 2006 en marquant 11 buts lors des qualifications. Mais les Éperviers devront maintenant se passer de ses services. « Je me sens très fier d’avoir eu l’honneur d’être nommé capitaine de l’équipe du Togo », a ajouté l’ancien joueur des Gunners. « Le Togo a des joueurs talentueux. Et j’espère que ceux qui vont rester vont être capables de mettre leurs souvenirs de l’Angola de côté pour faire le succès de la nation ». Très affecté, lui ne pouvait plus remplir cette mission.
Source: Eurosport – Glenn CEILLIER