Très connu par ses créations, le célèbre artiste-sculpteur togolais Paul Ahyi s’en est allé lundi soir à Lomé (Togo) à l’âge de 80 ans.
Depuis ces derniers temps, « le maitre » est cloué dans son fauteuil, et se déplace très rarement. La date de ses obsèques n’est pas encore communiquée. « Nous espérons qu’un honneur national lui sera rendu », pense un de ses proches.
En septembre dernier, Paul Ahyi fut nommé « Artiste de l’UNESCO pour la paix », par directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura.
Diplômé des beaux-arts de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1959, il participe à des expositions de promotion de l’art et reçoit plusieurs distinctions nationales et internationales.
On lui doit la décoration de plusieurs édifices à travers le monde, notamment au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, en République de Corée, au Sénégal, au Vatican et bien sur au Togo.
Le concepteur du drapeau national togolais a déjà reçu la médaille d’Or des Métiers d’Arts à Paris (1961), celle de l’Officier de l’Ordre du Mono au Togo (1970), du Commandeur des Palmes Académiques Françaises (1985) et celle de l´Officier des Arts et Lettres de France (1985).
A part la peinture, le professeur “ a également publié plusieurs ouvrages (au total 17) dont « la réflexion sur l’art et la culture » et « Togo, mon cœur saigne », un recueil d’églogues.
Sa disparition laisse orphelin l’art africain, et celle togolais en particulier.
