Il est acteur, conteur, auteur et metteur en scène, nous l’avons rencontré à Paris (France) le 1er Juin 2009 en pleine répétition de sa nouvelle pièce « les Maîtres de l’O ».
Bonjour Banissa MEWE, pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs s’il vous plaît?
… (Hésitation). Un peu difficile de parler de soi. Disons que je suis un amoureux de l’art scénique qui se remet perpétuellement en cause. Je travaille sur la forme et l’esthétique des choses car à mon humble avis, la façon de faire les choses à plus d’importance que les choses elles-mêmes…
Pouvez-vous nous parler de votre nouvelle pièce « Les Maîtres de l’O » que vous préparez en ce moment ?
« Les maîtres de l’O » est une création qui va dans la droite ligne de ce j’ai dit plus haut. Il est question de l’histoire de la création du monde jusqu’à nos jours. La terre qui n’avait ni océan ni fleuve ni rivière hormis le Boki-Kada qui était une forêt dense et qui abritait le seul fleuve du monde en ce temps. Malheureusement cette forêt était gardée par un monstre géant, une créature de cauchemar, un monstrueux génie: le GUINNAROU. Le guinnârou autorisait une fois par an les habitant de la terre à s’approvisionner en eau mais bien avant il fallait lui offrir en sacrifice la plus belle fille. Le spectacle est chanté et dansé au son de saxophone, guitare, flûtes, tambours, clochettes, castagnettes…
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en tant que metteur en scène en montant cette pièce dont une partie de la répétition passe déjà sur : live.tootogo.org ?
Les difficultés ben… Même une année ne suffira pas pour les énumérer. Ce qu’il faut savoir c’est que lorsqu’on n’a aucune subvention c’est vraiment difficile. Je ne dispose pas d’artistes comme je l’aurais souhaité car ils ne sont pas rémunérés et il faut composer avec leur disponibilité… Ce n’est pas du tout facile et je profite pour leur témoigner ma reconnaissance compte tenu des efforts qu’ils consentent dans le cadre de la réalisation de ce projet.
Pouvez-vous nous parler en quelques mots de la compagnie « bruits de scène » ?
La compagnie « bruits de scène » est à l’image de l' »enal » que j’ai créé à Lomé. C’est avant tout un creuset qui permet à des artistes de différents horizons de s’exprimer. Ici, on allie le traditionnel au moderne…
Vous étiez à l’origine du renouveau théâtral au Togo et en Afrique de l’ouest, quelle sensation avez-vous aujourd’hui quand vous regardez dans le rétroviseur?
… (Rires). C’est trop d’honneur. C’est vrai qu’un regard en arrière révèle qu’il y a eu un vaste champ de labouré, mais bon je crois que le plus important c’est de continuer à travailler.
Avez-vous un dernier mot à ajouter ?
… Un dernier mot ? Je crois que je n’en ai pas vraiment car le travail continue. Ah, j’oubliais ! Je voudrais profiter de cette interview pour remercier mes devanciers Sanvee Alouwassio et Apédo Amah; ces grands hommes très humbles. J’ai dédicacé ma dernière pièce théâtrale « CHAROGGNARDS » à Sanvee Alouwassio mais je crois qu’il ne le sait pas…