A coté de la crise énergétique qui secoue nombre de pays africains, la hausse incontrôlée des prix des produits alimentaires est un facteur auquel est confronté depuis longtemps les consommateurs africains en général.
Ce lundi 12 Janvier 2009, le Président de la République son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE a inauguré dans la zone portuaire, un centre de secours énergétique composé de 14 groupes diesels de 20 Mégawatts chacun puis poser la première pierre de construction d’une centrale thermique de 100 Mégawatts. En début d’année 2010, les Togolais pourront définitivement résorber le problème de délestage qui chaque fois perturbe le bon fonctionnement des activités dans le pays. L’espoir reste tout aussi nourri pour l’énergie solaire et éolienne mais quant au problème de la faim, il devient phénomène de société dont la lutte est plus que jamais nécessaire.
En effet, l’irrégularité des saisons, les récentes inondations ayant dévasté les champs de culture et rompu certains ponts indispensables à la circulation des produits alimentaires, la cherté des engrais chimiques et l’appauvrissement des sols pour ne citer celles là sont souvent tenues pour causes de la faim. Mais une curiosité encore plus élargie laisse penser à une insuffisance de main d’œuvre, un manque de politique à portée lointaine, sans pour autant exclure le manque d’organisation du secteur agricole. En tout cas, assez de paysans ignorent ou peut être manquent de moyens pour faire face au changement climatique. Aussi l’avènement du métier plus ou moins rentable de « zémidjan » qui chaque fois déplace les bras valides des zones rurales vers les villes est une réalité qui met en mal le développement de l’agriculture togolaise. D’ailleurs beaucoup d’entre eux trouvent que « cultiver c’est bon, mais le domaine crée déficit ».
Souvent, il est reproché aux politiques des gouvernants africains, un manque d’investissements adaptés et efficaces dans le secteur agricole bien qu’il soit connu de tous que le développement d’un pays passe toujours par celui de son agriculture. Ces dernières années le Togo l’a su bien compris et « tente » de multiplier les astuces en vue d’éclore ce secteur. Il s‘agit entre autre de l’équipement de certains groupements de paysans, l’étude des zones cultivables mais inondables, le processus de canalisation des fleuves Haho et Zio en projet comme celui de l’organisation des bourses agricoles afin de permettre aux paysans de s’approprier aussi bien le marché intérieur et extérieur… Ces mécanismes sont une approche qui présage sans aucun doute la perception du bout du tunnel dans un avenir proche. Cependant pour en assurer la pérennité, il serait souhaitable d’associer d’autres mesures qui ne sont tout de même pas les moindres. Peut être expliquer dans les écoles le mécanisme de la faim et susciter en cette jeunesse montante, l’amour pour le métier d’agriculteur. De partout au Togo « fréquenter pour cultiver » est absurde pour l’élève et son parent. La mentalité est plus orientée vers le métier de bureau. Par ailleurs la lutte contre l’exode rurale doit être la préoccupation quotidienne des promoteurs du secteur agricole afin de ne pas laisser la future production essentiellement au mains des grandes entreprises agro-industrielles. C’est pratiquement un déséquilibre à éviter dans l’agriculture africaine en générale pour faire renaître l’espoir d’il y a 50 ans environ. A l’heure des indépendances, la majorité des pays au sud du Sahara enregistraient des excédents alimentaires et au Professeur Jean Ziegler d’écrire dans son livre « la faim dans le monde » que, « l’agriculture produit suffisamment pour que chaque personne vivant sur terre puisse s’alimenter ».