Le plus beau cadeau de la fin d’année 2008 que le gouvernement togolais a offert à son peuple est, sans nul doute, la réduction du prix de l’essence à la pompe qui passe de 595F CFA à 500 F le litre. La population a accueilli avec joie cette information, quand on sait que la flambé des prix de cette source d’énergie a contribué énormément à la cherté de vie dans notre pays.
La hausse de prix du carburant avait fait pousser des points de vente de carburant prohibé (Boudè dans le patois local) comme des champignons à tout bout de champ. Aussi ce secteur informel de la vente de pétrole a-t-il gagné beaucoup de clients, même les plus réticents qui, hier rejetaient catégoriquement ce produit pour sa qualité jugée très défectueuse. Bon nombre de conducteurs de Taxi, de taxi –moto et de voitures personnelles sont tombés follement amoureux du « Boudè » qui revient moins cher par rapport au prix à la pompe. Ainsi cela a permis au commerçant de ce produit de faire de belles affaires et d’améliorer leur condition de vie.
Mais le communiqué ministériel qui a suivi celui de la réduction du prix de l’essence à la pompe, porte un coup dure à la vente illicite du pétrole puis qu’il l’interdit définitivement sur toute l’entendue du territoire national. On comprend le bien fondé de cette décision qui met en exergue les dangers que courent les pratiquants et la population. On a encore à l’esprit les images des corps calcinés, difficiles à supporter que la télévision nationale a montré et où des familles entières sont décimées par des incendies provoquées par des carburants prohibés. Cependant le bon sens aimerait que les autorités accordent un temps suffisant à ces commerçants pour leur permettre d’écouler leur stock avant de procéder aux saisies et arrêts. Rappelons aussi que le Benin, pays d’où proviennent le flot de ce liquide inflammable a tenté en vain de le stopper. Est-ce-que nos dirigeants y parviendront ?