Longtemps ignorée des scientifiques , aujourd’hui la médecine traditionnelle renaît de ses cendres et fait l’objet d’une attention particulière .S’il est admis qu’une pratique stratégique d’un développement durable de l’Afrique dépend de son univers sanitaire, il ; en ressort qu’un confort thérapeutique au quotidien et à moindre coup, en est une faveur au continent noir.
Une Afrique tant côtoyée pour sa richesse en matière première que tente désormais de mettre à profit , les tradipraticiens mieux connus en milieu rural togolais sous le nom de « Amawola » ou « Fèrou ». Selon la FTPMT (Fédération Togolaise des Praticiens de la Médecine Traditionnelle) créée le 16 Mai 2008, les guérisseurs recensés sont environ 5000 à s’abreuver à la source du naturel pour venir à bout des diverses maladies.
A Lomé, cette cité fondée dans les années 1600 par le chasseur DJITRI, les nombreux guérisseurs se retrouvent souvent dans les marchés , au bord des trottoirs, dans des véhicules sonorisés à cet effet et dans certains laboratoires spécifiques. Selon le Dr ADOH KODJO Naturiste-Neuro-Reflexologue, « les produits utilisés sont fabriqués à base des plantes, de l’eau, des minéraux, des parties d’animaux .on traite aussi à partir de certains exercices manuels « Pour Mr TATCHEN Napo coordinateur de la FTPMT, les médecine traditionnelle regorge assez d’intérêts » Aucun parmi les médecins ou infirmiers ne compose les produits qu’il utilise. Mais en tradi, c’est le praticien qui connaît le diagnostic de la maladie et il compose son produit en fonction.
Aussi la guérison est rapide et on ne tâtonne pas, je connais ou je ne connais pas « . Cependant, la prolifération des faux tradipraticiens réduit une certaine confiance à ces pratiques. Et puisqu’il n’est pas toujours facile de les reconnaître, Mr TATCHEN nous réfère à des critères « quelqu’un qui tâtonne devant son patient est un faux, quelqu’un qui donne des soins et n’a pas de pourcentage, l’entourage le reconnaît facilement. Si non il n’y a pas de signe très visible. « De toute manière, les faiblesses connues de la médecine traditionnelle n’excluent nullement pas la coopération pour une complémentarité entre les deux types de médecine et donc, une vulgarisation de celle traditionnelle dans les systèmes de soin préétabli serait bénéfique au patient, la cible commune de toutes.
Il s’avère nécessaire dès lors de mettre en place une stratégie d’appui à la création de médicaments traditionnels, de réhabiliter les pharmacopées et les jardins botaniques sur toute l’étendue du territoire afin d’assurer la disponibilité des matières premières de bonne qualité et à moindre coup, etc. Les savoir et richesse extraordinaires de l’Afrique se doivent aujourd’hui attention particulière dans le traitement de certains maux en perpétuelle résistance.