Nous décidâmes de sortir de ce tohu bohu indescriptible quand le « Métro » un nouveau coin sur le boulevard, force notre admiration. Nous nous laissâmes tenter par le flow de son ambiance. C’est du beau ! Nous nous installâmes juste à l’entrée, observant de l’autre coté de la route le maquis « Panini Sono ». Nous fîmes vite pour aller nous rincer les yeux chez Yao, le gérant du « Panini Sono ». Ici, c’est la machine à danser presqu’en plein air. Les filles de toutes les couleurs y venaient se frotter contre nous. Certains gars, des dealers, la vingtaine presque, ne se privaient de venir nous proposer de « l’herbe ». Une compagnie qui commence par nous indisposer. Tout à coup, on entendit des cris d’une fille dans le couloir obscure de l’école « Tadjin ». Les gens ne semblent pas trop inquiéter par ces cris. Les premiers témoins racontaient qu’une fille s’était faite violée. Notre curiosité dans ce coin nous fait découvrir de jeunes garçons et filles, qui pour s’accoupler, qui pour s’embrasser comme on en voit au cinéma. Devant ce triste cinéma à la togolaise, mes amis croient détenir un scoop quand je leur fis comprendre que c’est l’habitude du coin. A cet instant, une charmante voix nous interpella :
« Héé !!jolis garçons, on dit quoi ? », nous lance-t-elle. Nous avions vite compris sa proposition qui est de nous offrir son joli corps. Elle s’appelait Rachelle B., la vingtaine bien sonnée.
« Pour que je passe la nuit avec quelqu’un d’entre vous, il y a deux conditions : si c’est pour aller à domicile, je demande 20 000 FCFA ; et pour une chambre de passe 10 000F CFA », nous renseigne Rachelle B., la vingtaine bien sonnée, avant toute négociation. Personne ne se donne la peine de tenter une quelconque négociation. J’eu au moins le temps de lui sourire et lui laisser la latitude d toucher ma barbichette avant de la quitter.
La bande atterrit ensuite chez Remy; le boss de « Montechristo ». Après moult échanges avec la sécurité, nous voilà à l’intérieur. La lumière est tamisée. En l’absence du propriétaire des lieux, Remy, le gérant Toto nous reçoit comme des princes. Le DJ Michael nous a vite reconnu et a commencé son « attalaku ». Ce « griot des temps modernes » faisait notre éloge, juste pour nous soutirer quelques billets ; de quoi prendre son « Zémidjan » au retour. Mes potes « made in Europa and States » s’étaient prêtés à ce jeu. Tellement la boite était pleine à craquer, que je propose à mes gars un tour du coté du « 54 » pour s’écouter un du live. De quoi changer l’ambiance.
A notre arrivée, le fil de voiture garées devant l’espace et ses environ nous informe un peu à quoi nous pouvons nous en tenir.
Effectivement, il n’y avait plus de place. Nous acceptions volontiers de nous adosser contre le comptoir en attendant le départ d’un bon samaritain. Ce qui fut fait quelques minutes plus tard.
Au « 54 », l’entrée est gratuite et la musique est de tout genre. De l’avis de Roger, le tonton du coin, ils ont de la clientèle même si tout n’est pas rose. Ici, la tendance est plutôt de classe respectueuse avec une certaine maturité.