Chanteuse africaine d’origine togolaise, Vicky Bila affirme son originalité en fusionnant le jazz et les rythmes puisés à la source des chansons ethniques africaines. Le swing et la douceur de ses mélodies, les paroles, la pureté de sa voix illustrent en elle toute la beauté de la musique africaine.
Vicky Bila est une artiste humaniste et engagée. Elle vit en Suisse, d’où elle préside la fondation joyforpeace qu’elle a créée pour promouvoir la paix au travers de la musique et par des projets de développement durable. Dans la lignée des plus grandes, un charisme, une référence, une grande voix qui sublime et fait rêver.
Comment allez-vous depuis votre dernier album Moladidi ?
Tout va très bien, j’ai réalisé d’autres projets surtout dans le domaine humanitaire. J’ai eu le plaisir de faire beaucoup de concerts des deux côtés de l’Atlantique avec un coup de cœur pour celui de Rome (Italie) à l’occasion de la journée internationale de la femme dans le magnifique auditorium Parco della Musica di Roma, et le mois passé en France plus précisément à Paris- Trianon .
Parlez-nous de votre première rencontre avec la musique.
Très jeune, j’accompagnais ma grand-mère à des répétitions de musique folklorique, j’ai eu la chance d’avoir un musicien dans la famille, par la suite j’ai intégré un choral, j’ai beaucoup écouté des classiques, jazz et blues ainsi que du Gospel et le pop musique. Cela m’a donné l’envie de fusionner ces genres musicaux.
On remarque, que les morceaux que vous interprétez lors de vos concerts en Europe reflètent la fusion du jazz contemporain et les rythmes africains, alors que vos albums ne comportent que la musique africaine. A ce propos comment définissez-vous la musique africaine ?
La musique africaine désigne généralement la musique des différents pays d’Afrique. C’est une musique de grande liberté comme le jazz. Elle est caractérisée par son côté dansant et hypnotique. Dans les tribus africaines, ces musiques ont une grande importance à l’intérieur de leurs cultes idolâtres. Elle permet d’entrer en transe grâce à la répétition rythmique de la musique. Cette musique s’est ouverte aux pays du monde et prend peu à peu une grande place dans les festivals musicaux incitant à la diversité des genres musicaux .L’album Soli Hommage a été réalisé au Togo pour le plaisir de travailler avec les musiciens togolais et pour que tous les mélomanes qui préfèrent la particularité de la musique africaine puisses se retrouvés.
Quelles sont vos sources d’inspiration pour vos chansons ?
La vie quotidienne et ses petits aléas tout comme les grands thèmes de la société ; la progression de l’émancipation de la femme dans les domaines sociaux, politiques et économiques ; les préoccupations écologiques et bien sûr l’amour et la promotion de la paix.
Comment procédez-vous pour créer vos chansons ?
Pour mon dernier album « Soli », il est le résultat d’un regard sombre sur l’évolution de nos sociétés où les valeurs humaines semblent perdre pied face à des impératifs mondialisés.
Peut-on dire qu’il véhicule un message et quel est-il ?
Depuis toujours les chansons ont véhiculé des messages et celui que j’aimerais apporter dans cet album, est que mes chansons puissent créer tout à la fois des éléments de réflexion et d’espoir.
Pourquoi avoir choisi Lomé et les musiciens togolais pour cet album, alors qu’on vous a vu vous produire avec des musiciens européens et américains ?
La volonté que j’ai de promouvoir la diversité culturelle togolaise m’amène naturellement à travailler avec des musiciens eux-mêmes imprégnés par cette richesse culturelle. Par ailleurs, cette démarche contribue tant soit peu à l’économie locale et valorise leur talent.
Quels sont vos projets ?
Agrandir le studio d’enregistrement « Joy for Peace » en l’enrichissant d’un module vidéo, un ensemble d’instruments pour orchestre et me concentrer sur la préparation d’une tournée en Europe.
