WEMBOU Esso-Essinam alias Carlos est un artiste peintre, né le 26 Septembre 1978 à Lama-Kara (Une ville située à 412 km de Lomé, la capitale du Togo). Il réside au Grand-Duché de Luxembourg depuis 2004 où il obtint à l’école des Arts et Métiers de Luxembourg son diplôme en 2007. Aujourd’hui, il sillonne tout le Luxembourg par ses toiles qui parlent de la réalité africaine. Je vous laisse découvrir ce talentueux artiste peintre togolais.
Bonjour WEMBOU Esso-Essinam alias Carlos, tu commences à gagner le cœur des Luxembourgeoises et des Luxembourgeois par tes tableaux, parle-nous de ton début.
Mes débuts ? Je dirai ordinaires et passionnés. Comme tout enfant a le droit, j’ai fait le cursus scolaire normal jusqu’à l’université quand ma forte inclinaison à la peinture m’a poussé en 2002 à suivre une formation de peinture et sérigraphie à l’école d’art plastique Robert FALSCHAU à Lomé au TOGO.
Enfant, j’adorais écrire et dessiner, il me fallait toujours avoir un stylo et un papier. Mon papa a toujours voulu que je devienne ingénieur ou médecin comme lui. Mon oncle doyen de notre famille a voulu que je fasse l’École militaire et devenir officier supérieur, mais moi j’avais déjà tracé ma route: celle de l’expression libre.
Mon deuxième déclic à la peinture fut le peintre SALLAH Mawuto, paix à son âme (décédé le samedi 3 Avril 2010) qui avait son atelier de peinture en face de notre maison à HANOUKOPE (Un quartier de Lomé, la capitale du Togo). Ces peintures me fascinaient étant encore enfant.
Les premières représentations, expositions, tu t’en souviens ? Comment les as-tu décrochées ?
Bien sûr que oui ! J’ai eu la chance de rencontrer au cours de mes années de formation des artistes talentueux ayant les mêmes ambitions que moi.
C’est ensemble que nous créons en 2003 la NATA-TOGO (Nouvelle Association des Talents d’Arts) que j’ai présidée afin de promouvoir et revaloriser l’art proprement dit. C’est aussi ensemble que nous décrochions notre première exposition à l’espace 54 à Lomé (Togo). Je profite d’ailleurs pour remercier ces collègues, AGBO Dénis, AHOUNTODJI Georges, Sédji, Junior, Komlan… pour dire ma première exposition fut collective !
Combien d’heures par semaine travailles-tu ?
Pouf ! Tout dépend de mon état d’esprit, et de ma vision. Je peux passer entre 6h et 12h sur une toile.
Ta dernière exposition date du mois de juin 2011 à Asselborn (Une Localité située à 73 km de Luxembourg la capitale), combien de tableaux as-tu exposés ? Et quel bilan as-tu tiré de cette exposition ?
Une vingtaine au total… Bilan positif. Asselborn m’a ouvert les portes et les yeux, il y a eu des critiques Hollandais, Français et Belges qui étaient là à l’expo. J’ai eu une note de 8/10 et ai eu à remplir mon carnet d’adresse. Le style a été convaincant. Bilan positif.
D’où te viennent tes inspirations ?
Inspiration ?Je n’en connais pas… J’ai des visions en peignant mes toiles. Rien ne m’inspire. Je peins l’état de mon esprit et la relation de mon intuition sur le monde. Je suis atypique me dit on souvent.
Dans quelle catégorie peut-on classer tes œuvres ?
Je l’ai insinué dans votre précédente question. Atypique c’est à dire difficile à classer.
Tu te consacres exclusivement à la peinture, ou tu fais autre chose ?
La peinture devrait pour moi être un temps plein. Mais comme bon nombre de peintres, je ne vis pas de ma peinture. Bien dit que j’ai déjà vendu plusieurs dizaines de tableaux, j’évite le chômage et la précarité en travaillant. Oui, oui, je travaille à part la peinture.
Quels sont les grands noms de la peinture contemporaine qui t’ont influencé ?
Jean-Michel BASQUIAT, a influencé sur mon orientation picturale… Son histoire, sa créativité ont apporté plus qu’une œuvre magnifique à la geint noire. Karine BRAILLY, est une artiste française que je respecte beaucoup. Elle rentre dans ma vision.
Quels sont les artistes peintres togolais les meilleurs pour toi ? Et pourquoi ?
Robert FALSCHAU mon maître. Paul AHYI le plus subtil créateur togolais. SALLAH Mawuto mon révélateur.
Ton dernier mot.
Rien d’autre qu’un grand merci à toute votre équipe et particulièrement à toi Pierre AKAKPO qui a toujours eu l’audace, l’abnégation et l’envie de relayer l’inexistant à l’existant. Grâce à vous j’existe du moins pour quelques jours sur votre réseau visité par des milliers d’internautes. Cette interview me fournit du rêve et de l’action.