Le plus américain des artistes togolais, Yawo Attivor a donné samedi soir un concert mémorable au Centre Culturel Français de Lomé devant un grand public surexcité. Ceux qui avaient raté ce concert le regretteront à coup sur. Et pour cause, le virtuose de la guitare, Yawo Attivor, a donné une bonne raclée à ses fans qui étaient restés scotchés à leurs sièges à applaudir pendant toute la durée du concert.
« J’avais très envi de retrouver mon public que j’ai délaissé depuis plus de vingt ans », a confié l’artiste qui réside depuis plus de deux décennies à Minneapolis, aux Etats-Unis. Yawo a parcouru pendant 90 minutes chrono à la main les grand standards de son riche répertoire : « Mia du Agbe », » Ayélévino ku « , « Ayiko », » Mère d’Afrique « , « Take out the fences », « It’s alright », et le très populaire « Davi Kafui », devenu un hymne à Lomé.
Le concert entre dans le cadre du lancement de son 3è album » Mère d’Afrique « . Un album de 11 titres où l’artiste parle de la valeur du travail, d’amour et de multiculturalisme. Sa musique est un excellent mélange du rythme Agbadza (Togo, Ghana) et les éléments du Funk, le Blues et le Rock américain.
Yawo Attivor a fait un parcourt remarquable, pour avoir joué sur tous les continents avec des stars tels que Meiway, Manu Dibango, Richard Bona, et figurer la compil « Up with people » sortie en 1998 sur laquelle on retrouve Johnny Halliday. Attivor est un vieux routier de la musique togolaise des années 1985-1992.
Après l’album « Doliho », qui l’a lancé dans les années 90, il démarre sa carrière solo avec son premier album dénommé » Celebrate » sorti en 2001. En Octobre 2004, il livre « Take out the fences » (Enlevez les barrières). Des barrieres que Yawo a enlevé entre lui et ses fans, vingt ans après son absence des scènes togolaises.