Les organisateurs du festival de cinéma de Lomé qui va se tenir du 07 au 14 avril 2016 à l’Institut Français, viennent de lancer un appel aux films en vue de la sélection des meilleurs courts et long métrages qui seront projetés lors de la 3e édition. Pour nous éclairer la lanterne, TOOTOGO.TV reçoit aujourd’hui Joël Misseboukpo, Délégué Général du festival du 7e art à Lomé (Togo).
Joël Misseboukpo, bonjour. Vous venez de lancer l’appel aux films dans le compte de la prochaine édition du FESCILOM (Festival du Cinéma de Lomé), expliquez-nous un peu ce qui va se faire.
Merci pour l’opportunité. En effet l’appel aux films c’est la période où les réalisateurs, les producteurs et acteurs peuvent s’inscrire et faire enregistrer leurs films au niveau du festival, tant pour une compétition que pour une projection ou encore pour une formation. Cette année le festival est ouvert aux films fictions courts, aux documentaires courts, aux clips vidéo ainsi qu’aux longs métrages. Il est à noter que les films longs métrages seront projetés en off.
Quel est le contenu du dossier de candidature ?
La validité d’une candidature requiert la présentation d’un dossier comprenant la fiche d’inscription dûment remplie à laquelle sont jointes deux copies de DVD du film ou du clip vidéo et une affiche A3 ou A4. Les dossiers doivent être déposés au secrétariat de la Radio ZEPHYR pour ceux qui résident au Togo, par mail sur fescilom@gmail.com ou encore par VIMEO/WE TRANSFERT/DROPBOX pour ceux qui sont à l’extérieur du Togo.
Par la poste également à l’adresse : FESCILOM S/C radio ZEPHYR 143, Rue des sureaux HEDZRANAWOE-TCHAMBAKOME B.P.20017 Lomé-Togo.
C’est aussi l’opportunité pour ceux qui rêvent de devenir acteur ou réalisateur de s’inscrire pour suivre nos différents modules de formations.
« CINÉMA ET LES OBJECTIFS DU DÉVELOPPEMENT DURABLES: Environnement et Droits de l’homme », c’est le thème choisi pour l’acte 3 du festival, pourquoi l’environnement ?
Le monde entier vient de suivre le sommet de la COP21 dont les pays africains attendent beaucoup. Il nous souvient également que pendant longtemps nous avons parlé des Objectifs du Millénaires pour le Développement(OMD) et aujourd’hui le monde passe de ces OMD aux ODD (OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE). Pour cette édition donc, le festival du cinéma de Lomé veut mettre à l’honneur ces ODD en parlant de l’environnement et des droits de l’homme.
Au cours du festival, nous ferons appel à tous les partenaires qui s’investissent dans le domaine des droits humains, droits des enfants ainsi qu’aux techniciens environnementaux pour des ateliers de formation. Des conférences et colloques meubleront ce festival. C’est une façon pour nous de sensibiliser le public sur les comportements à adopter en ce 21è siècle pour préserver les acquis des droits humains et lutter contre toutes formes de destruction de l’environnement et aussi éclairer la population sur l’importance de l’utilisation des énergies alternatives.
En 2015, c’était l’acte 2, quel bilan faites-vous de cette expérience ?
L’édition 2 nous a permis de grandir en expériences et en sagesse. Il est donc à noter que toutes les activités inscrites au programme ont été exécutées presqu’en totalité. Aujourd’hui, le travail abattu est une fierté pour nous. Même si les charges ont largement dépassé nos prévisions, on s’est dit qu’en toute chose le début est difficile et nous le prenons avec tact et fair-play.
Est-ce que vous avez des relations avec d’autres festivals, en Afrique ou ailleurs ?
Je dirai oui, parce que nous travaillons sous le couvert du premier partenaire du FESCILOM, le festival du court métrage de Clermont Ferrand qui se tient chaque année pendant le mois de février en France. Nous sommes entrain de tisser des relations avec le festival de Besançon et avec celui d’Amiens pour bénéficier de leurs apports en matière de formation et d’expériences pour notre jeune festival.
Dans la sous-région, nous avons des relations avec le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou) et le festival Quintessence à Ouidah au Bénin.
L’édition précédente a fait la promotion du cinéma local et sous régional; est-ce que vous aviez prévu récompenser d’autres grands noms du cinéma cette année et quels sont les pays qui sont attendus ?
Bien évidemment le cinéma africain évolue remarquablement et l’un de nos objectifs est la promotion des films locaux. Cette année nous comptons aller plus loin que précédemment en introduisant d’autres prix et distinctions notamment les meilleurs acteurs et actrices, la meilleure femme du monde cinématographique togolais, le meilleur film court, le meilleur film documentaire court.
Outre nos traditionnels partenaires, nous nous sommes, pour cette édition, adressés à l’ambassadeur d’Égypte pour mettre son pays, hôte de la vallée des pharaons à l’honneur, et aussi profiter des avancées de ce pays en matière du 7è art…
Nous attendons également d’autres nations entre autres le Nigeria, le Bénin, la côte d’ivoire, la France, la Belgique…
A quoi le public doit-il s’attendre pour cette 3eme édition ?
A beaucoup de choses puisque cette année, nous allons mettre plus l’accent sur les échanges, les rencontres, les projections publiques pour permettre à la population de renouer avec le cinéma trop longtemps négligé dans notre pays. En plus, le Festival se propose d’assurer 3 modules de formation; le 1er en actorat, le 2ème en réalisation et le 3è se focalisera sur l’initiation des enfants aux jeux d’acteurs, ce qui va conduire à la réalisation de 3 courts métrages.
Votre dernier mot.
Je reconnais que nos moyens financiers ne nous permettent pas toujours de combler toutes les attentes. Mais nous sommes déterminés à réussir le pari d’organiser une grandiose fête du cinéma à travers FESCILOM.
Alors nous lançons un appel à ceux qui hésitent encore à se joindre à nous, pour ensemble relever les défis qui s’imposent à nous tous ; pour célébrer la 3ème édition du FESCILOM avec beaucoup d’éclat.
Je vous remercie