Avec un look envoûtant, un feeling impressionnant et un tempérament enviable, Adjoa Sika, s’affiche comme une artiste jeune aux potentialités énormes. Elle a une voix de rêve et vit la musique avec une extrême passion. En pleine préparation pour la sortie de son premier album, Tootogo est allé à sa rencontre pour lui tirer des brides de mots sur sa carrière.
Parles-nous de tes premiers pas dans la musique.
Déjà à 7 ans, j’ai intégré la chorale des enfants à l’église où j’ai commencé à chanter puis progressivement avec l’aide de mon grand frère qui jouait au clavier, j’ai réussi à me familiariser avec les instruments de musique. A 18 ans je suis rentrée au club de jazz après mon BAC, et c’est à cet instant que j’ai perfectionné ma musique.
Pratiquement ces 24 derniers mois, tu es sollicitée sur les grandes scènes pour prester. Comment expliques-tu cela ?
Pour moi, c’est, non seulement, le résultat de mon travail, mais aussi ma détermination et ma volonté de perfectionner mon talent chaque jour que Dieu fait. A chaque spectacle je cherche à faire bouger la ligne en émerveillant le public à travers ma posture sur scène et la précision de ma corde vocale.
As-tu déjà un album ?
Non, mais j’ai déjà plusieurs chansons qui seront sur mon 1er album. Vous aurez 12 titres sur mon 1er album que j’ai déjà baptisé « AKOFA ». J’ai déjà enregistré 5 titres dont « Evaglo » qui est disponible en clip vidéo.
Akofa est-il un titre de morceau ? Si oui, il parle de quoi ?
Oui Akofa sera le morceau phare de mon album. Au fait, Akofa c’est le nom de ma mère, c’est une façon de lui rendre hommage. Akofa, c’est également le synonyme de paix, d’apaisement et d’assurance en langue Ewé. Dans ce morceau j’invoque le seigneur pour qu’il nous apporte la paix qui est le gage de tout développement.
Avec ton jeune âge, est-ce que tu exerces une autre activité à part la musique ?
J’ai fait mes études en comptabilité de gestion des entreprises. Après mon stage à la Banque Togolaise du Commerce et de l’Industrie (BTCI). Actuellement, je suis au chômage. Mais si une porte s’ouvre à moi pour que je mette mes compétences au service d’une société, je n’hésiterai pas. A part ça, je fais la décoration des pots. Il n’y a pas longtemps, j’ai exposé mes œuvres lors du festival Reggae Time de Sister Kézita. Cela m’a permis d’avoir des relations et de commandes par la suite.
Parles-nous un peu des scènes que tu as partagé avec d’autres artistes.
Au Togo, je peux citer Charl’Ozzo, Sister KEZITA et Vince. Il y a aussi Yaovi KETETI, avec qui j’ai chanté puis réalisé un Clip sur le morceau Belinda qui porte mon nom. J’ai fait beaucoup de scènes au Ghana où j’ai côtoyé de grands artistes de High Life.
Comment envisages-tu ton avenir musical ?
Après avoir participé à plusieurs festivals au Togo, au Ghana et au Burkina, je pense que c’est urgent que je sorte mon album très bientôt, faire des tournées dans la sous-région ; puis aller au-delà du continent africain pour conquérir les autres publics.
Pouvons-nous avoir une idée sur la structure qui t’encadre ?
Je suis, moi-même, mon propre producteur. Cependant, j’évolue dans un groupe musical composé de pianiste, de batteur, de guitariste et de bassiste. J’ai un manager qui se nomme Dick Mawuto qui m’aide énormément en ce moment. Je suis également assistée par des journalistes et animateurs radio qui me prodiguent d’utiles conseils.
Tu n’as pas évoqué, un seul instant, le nom de Toto Tchilatchi. Alors qu’on vous a vu plusieurs fois sur des scènes. As-tu des démêlés avec lui ?
Non, quels démêlés ? La première fois que j’ai mis pieds dans un jazz club, j’ai été séduite par le charme de la puissance vocale de Toto Tchilatchi. C’est là que je l’ai connu. Il m’a appris beaucoup de choses et je lui en suis reconnaissante. Jusqu’à ce jour on forme une famille musicale très soudée quand bien même on évolue plus dans le même groupe.
Un mot de fin.
Aidez-nous à propulser loin la musique togolaise. Nous souffrons beaucoup dans cette entreprise musicale. Merci.