Gbadamassi et Gogoligo ne s’entendent plus. Ce dernier pointe la mauvaise gestion des finances du groupe gérées de mains de maitre par son compère Gbadamassi. Son accusateur lui reproche de toucher des chèques et des liasses d’argent à son insu. Entre amertume et espoir, Gogoligo se confie. Sans langue de bois.
Tootogo : Des rumeurs courent en ville qu’il y aurait une séparation, un clash avec ton ami de toujours Gbadamassi. Est-ce que vous confirmez ?
Je ne peux pas dire non parce que des jumeaux ont vécu dans le même sein mais il arrive qu’ils se querellent aussi. Mais l’essentiel c’est qu’on trouve un terrain d’entente. Au fait, le problème est lié à l’argent. Il y a une mauvaise gérance de nos revenus, ce qui fait qu’arriver à un certain moment, j’ai dit non. Et qu’il faut faire une pause et élaborer une feuille de route. C’est la feuille de route que j’ai demandé qui a créé toutes ces choses et mon second est allé jusqu’à me menacer, porter atteinte à ma vie. Ce qui est extrêmement regrettable et pitoyable.
C’est vrai qu’il s’agit de l’argent mais le fond du problème, de quoi il en retourne ?
Le fond du problème ce sont nos contrats. Après les signatures et les recouvrements, il manquait des sous et il me donne des explications fallacieuses. Et quand je lui demande de faire les comptes, il répond qu’il n’a de compte à rendre à qui que ce soit. Il est parti derrière moi pour prendre notre nom Gbadagog (Gbadamassi et Gogoligo) pour créer une société en son nom et dispose d’une carte d’opérateur économique sur notre nom commun. C’est lui seul qui maitrise les entrées et les sorties. Donc après notre grande caravane qu’on a fait dans 28 villes, au retour, je lui ai « dis mon frère, il faut qu’on s’asseye pour redéfinir les choses. Si je suis ton employé, faut que cela soit stipulé clairement, ou si nous sommes associés, il faut que cela soit claire pour tout le monde » et que je sache quelles sont mes prérogatives parce qu’il y a des publicités qu’on a faites dont il m’a dit qu’on ne nous a payé mais après j’ai vu les factures qui ont été honorées.
A combien estimes-tu les contrats qui sont passés derrière ton dos ?
Si je donne le montant, tous mes fans vont se fâcher. Les gens vont d’abord se fâcher contre moi, puis contre lui.
Juste une estimation.
Non, je ne peux pas. Je garde ça pour moi.
C’est dans l’ordre de millions ?
Je ne sais pas. C’est parce que c’est gros, c’est pourquoi je m’énerve.
Il parait qu’il t’aurait menacé devant d’autres comédiens et quelques artistes. C’est vrai ?
Oui, c’était au cours d’une réunion qu’il a convoqué lui-même dans un bar de la place. Tous les comédiens qui ont travaillé avec lui sur la caravane étaient présents. L’ordre du jour était le redémarrage des tournages et le différend qui nous opposait. Sur ce dernier point, il disait qu’il a un problème avec moi et qu’il sait que je vais me baser sur eux et lui aussi va se baser sur eux. Donc, tous ceux qui iront vers moi seront en guerre avec lui a-t-il ajouté. Il l’a bien précisé qu’il me ferait la guerre en corps et en esprit. Mais bien avant cela aussi, il était allé voir ma maman à Kpalimé (Une ville située à 116 km de Lomé, la capitale du Togo) pour lui dire qu’il a apporté une chaise pour qu’on s’asseye dessus tous les deux mais moi je veux le pousser. Il a dit à ma mère qu’il a me pousser tellement que moi je vais tomber que je ne me relèverai plus jamais. Lorsque ma mère m’a rapporté ses propos, j’ai ris et j’ai dit que c’est Dieu seul qui est fort. Ce qui est arrivé m’a beaucoup édifié et m’a permis de savoir dorénavant là où poser mes pas. Après toutes ces menaces, j’ai été braqué. On a pris tout dans ma voiture. J’ai eu à traverser beaucoup d’embûches mais je sais que Dieu veille sur moi et je demande aussi à tous mes fans de prier pour moi.
Est-ce que vous avez tenté un règlement à l’amiable ?
Avant que ça ne dégénère, je l’ai invité chez notre troisième, Agbasko pour qu’on puisse en parler à trois. Il a refusé. Je l’ai invité chez un de nos mécènes. Il a encore décliné l’invitation. Après cela, je suis passé par notre manager, un directeur marketing avec qui nous avons un contrat puis chez un homme de Dieu. Toutes mes tentatives ont été vaines. Et quand la presse m’avait interpelé pour une interview, j’ai dit que je ne peux pas parler seul. J’ai dit que je veux qu’on nous appelle nous deux et qu’il me dise face à face ce qu’il me reproche. Ce n’est pas normal qu’une seule personne bénéficie des fruits de notre travail. Moi aussi j’ai envie d’acheter des taxis, d’acheter des motos à mes nombreuses copines. J’ai envie d’acheter une voiture à ma femme et aussi des bœufs à mes beaux-parents lors des fêtes. Qui n’a pas envie de manger dans de grands restaurants ? Porter des vêtements de classe et conduire des voitures de luxe ? En tout cas moi aussi j’aime le confort, le beau et l’esthétique. Il a lancé contre moi une campagne de dénigrement. Ils sont allés jusqu’à dire que j’ai été emprisonné et ont demandé à mes fans d’aller vérifier à la gendarmerie si je ne suis pas enfermé. Tout ce, juste pour me nuire et ça fait mal.
Tu regrettes ton départ ?
Oui et non. Mais la thèse l’emporte sur l’antithèse. Dieu fait toute chose bonne en son temps. C’est parce que Dieu a un projet pour moi que ceci arrive à ce moment précis. Je l’explique par ma destinée et je prends la vie du bon côté. Si cette séparation n’est pas arrivée en cette période, peut-être que c’est un milliard que je vais perdre dans l’avenir.