Dans un discours solennel prononcé devant les autorités et forces vives au Palais des Congrès de Lomé (Togo) à l’occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars), la ministre de la Promotion de la femme, Patricia Dagban-Zonvidé (photo), est revenue sur l’engagement du Togo à mettre fin aux violences faites aux femmes.
« De par son actualité et son importance fait de cette journée une occasion renouvelée d’engagement et de solidarité, je le dis solennellement : le temps d’un sursaut collectif est venu. Un sursaut de toutes et tous. Face à l’égard des femmes, il n’y a d’autre réponse que la mobilisation générale », a lancé la Ministre. Pour elle, il est temps de respecter dans les faits, les droits des femmes et de passer des textes à leur application. La Ministre ajoute qu’il faut « détruire la source de la violence sexiste en soutenant la politique d’équité et d’égalité du genre adopté par notre pays en 2011 ». En effet, « aucune discrimination, aucune exclusion, aucune sous-représentation ne doit être tolérée car les objectifs du Millénaire pour le développement reconnaissent la valeur de l’égalité entre les hommes et les femmes comme facteur de progrès », a-t-elle précisé.
La parité, une question de l’heure
Dans son adresse, la Ministre est revenue sur Mais pendant le déséquilibre profond entre homme et femme concernant la participation à la vie publique.
« Au Togo, depuis le premier gouvernement de transition de 1991 jusqu’en 2010, sur 451 membres du gouvernement, on compte seulement 47 femmes soit 10,42%. A l’Assemblée nationale, de 1958 à 2007, sur un total de 775 députés, on compte 41 femmes soit 5,2%. Aujourd’hui, sur 81 parlementaires, il y a 8 femmes », nous apprend Madame Patricia Dagban-Zonvidé.
Non à la violence faite aux femmes
Cette année 2013, la commémoration est placée sous le thème « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ». Au Togo, en vue de mettre en exergue les réalités politiques du moment, la commémoration est placée sous le thème de « La participation de la femme à la gouvernance publique ».
Pour mémoire, notons que c’est en 1975, à la 1ère conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes à Mexico, que cette date du 8 mars a été adoptée par la communauté internationale. En 1977 une résolution des Nations Unies la consacre définitivement comme la Journée internationale célébrant les droits de la femme.
L’Organisation des Nations Unies attire chaque année l’attention de toute la communauté internationale sur un problème préoccupant en proposant un thème spécifique à débattre.