Voulez-vous faire de la politique Freelance ?
(Rires). Je pense que la première des choses pour moi c’est d’abord ma liberté ensuite de ne pas cataloguer ceux qui ont un point de vue différent du mien. La mobilisation que je me dois de faire désormais c’est d’appeler tous ceux qui appartiennent à n’importe quel parti ou association, de partager mon idéologie, que je dénomme « l’inter-social ». L’inter-social qui est donc l’affirmation des valeurs et de la dignité humaine. Et pour moi tout citoyen doit se reconnaître dans le devoir de réagir contre toutes actions qui brimeraient ses libertés ou la justice. Il devrait réagir et c’est celui là qui s’inscrit donc dans la logique de l’inter-social. C’est une idéologie, ce n’est pas un parti, ce n’est pas une association, ce n’est pas un mouvement.
Qu’est qui vous a motivé à vouloir vous engager dans la politique ? Avez-vous l’ambition de devenir président de la république, ou ministre ?
Je pense tout d’abord que la réflexion, le choix, la décision et l’analyse de tout sujet touchant la vie sociale la vie de l’homme en somme reste une vie politique. En ce sens je ne pense pas que je ferais un scoop en disant que je suis politique. Mais là ou les gens regarderaient c’est que je m’engage à mener toute bataille qu’il y a lieu de faire pour que les gens retrouvent cette dignité perdue. Et cette bataille là, pour moi ce n’est pas d’être un responsable politique, ce n’est pas de devenir un député. Au fait ma position, ce n’est pas pour occuper un poste, je ne crois pas que ce sont les élections qui constituent une porte de sortie de crise pour le Togo.
Je pense que c’est d’abord un assainissement de la vie politique, l’assainissement de la vie publique et l’exigence du respect du minimum de droit qui va nous conduire vers d’abord une réconciliation et ensuite vers des élections qui soient dignes de ce nom. C’est dans cette logique là que je m’inscris, pas en chasseur de poste.
Il n’est pas donc question de croire que GAKPARA aurait échoué en comédie et se chercherait en politique ?
(Rires). Je ne pense pas, parce que je pense que tout esprit honnête doit reconnaître quand même que nous avons pu réaliser beaucoup de choses malgré les difficultés, malgré les pressions, malgré les manques de soutien. Nous avons pu tout au moins créer un centre culturel pour le Togo qui est le centre culturel DENYIGBAN. Et quand on sait que le Togo n’a pas de centre culturel national et que nous, structure privée, nous en avons créé, nous en avons construit c’est tout simplement dire quand même que nous avons réussi. Nous sommes de ces gens là qui n’aiment pas faire de leur petite réussite l’apothéose de la vie, et nous pensons que nous avons mieux à faire et le mieux à faire est pour moi m’engager totalement pour que les gens voient leurs problèmes de tous les jours s’amoindrir.
Frédéric GAKPARA, je vous remercie.
Yves DOSSOU c’est moi, qui vous remercie.