Joe Amouzou : l’anti-conformiste

L’ex-membre du groupe Godo Yibo et « les enfants de Dieu » de Paris à Lomé est de retour. Joe Amouzou récidive avec un second disque compact intitulé, « Mist of Charms». Un album qui a failli passer à coté de nos platines.

Son aventure musicale commençait déjà à 17 ans quand Joe participait avec sa guitare aux émissions comme « Discorama » du fameux Vincent Hobli AGBODO après les heures de bonsoir le Togo, le « Gong Show » à la télé avec Jules Ahadzi Comlan ou de Lawson Latévi. C’est cette passion qui l’a toujours animé quand il décida d’aller se perfectionner au Canada où il réside depuis plus de 25 ans. Joachim avait composé pour des ténors comme Afia Mala des tubes tels que le titre « Tsotsoke » (Le pardon) de son album Angélina, et « Nye Ayaduduwo » (« Mes souffrances » devenu « Madodjiko Madodjiko ») sur « Plaisir » son avant dernier album.

The « Rossignol Record company » est sa structure de production qu’il a ouvert avec l’enregistrement en 2004de « Singing For Love », son premier disque solo. Un super album qui passera presque inaperçu au Togo, mais très diffusé sur l’international. L’expérience humaine, la conscience politique et surtout l’amour sont les principaux thèmes de prédilection du  » King of Hip Hop ».

« Pour plus de vingt ans, je suis dans les affaires de prêt à porter de tout genre y compris celui du Hip Hop où on me connaît le mieux. Ce qui m’a donné ce surnom du « King of Hip Hop » à travers le Pays. J’avais trois boutiques de Hip Hop à Vancouver connu sous le nom de Concrete Jungle clothing Inc; », confie pour expliquer son surnom.

Dans un environnement où le hip-hop bat son plein (dans son pays le Togo), Joe ne titube pas. Le frère cadet de l’artiste Amouzou Efoumé vient donner une nouvelle orientation, un nouveau souffle aux couleurs musicales togolaises où se croisent les sons du tam-tam, du gong, de la flûte…Bref, la musique à l’état pur où l’artiste a décidé de sortir des sentiers battus.

« Mist of Charms ». Ce second opus de celui-là qui s’évertue depuis quelques semaines à former « Drum circle », un groupe de musiciens issus de plusieurs pays africains, distille du pur Afro Jazz Fusion, un style soft où l’auditeur est capté par des vibes à la fois jazzy et truffée de musique africaine. Joe séduit par ses mélodies que ses textes à l’instar de Mimi Kassangu, Le bon vieux temps, Woéna et autres. « The World Class Musicians », les musiciens free lance qui jouent souvent pour Céline Dion, David Foster, Brian Adams, Jones Mitchell sans compter les grandes stars américaines etc… ont passé leur doigté par là. On remarquera surtout l’influence des sonorités qui ont bercé l’enfance de l’artiste ; et il ne s’en prive pas de la chanter.

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