La situation que connaissent Baguida (Ville située à 20 Km de Lomé-Est) et ses environs depuis le début de la saison pluvieuse risque de changer la carte hydrographique du TOGO. Impossible de descendre de son lit, de sortir de sa chambre ou de sa maison sans tremper les pieds dans l’eau.
C’est une vie d’enfer, ou seuls les habitants des maisons à étages ou au rez -de chaussé arrivent à tirer leur épingle du jeu. Devant une telle ampleur, d’aucuns nous demanderont si le chef de cette localité est épargné. Non ! Son propre palais est inondé et mérite les mêmes attentions.
En face d’une telle catastrophe naturelle ou les conditions de vie deviennent insupportables, des personnes de bonne volonté ont eu l’ingénieuse idée de construire des ponts de fortune, en planche de bois, large de 1 mètre et long de 500 à 800 mètres pour permettre aux gens de sortir et de rentrer sans se mouiller les jambes. Ceci leur évite de connaître des accidents inhérents à cette inondation.
Mais, étant donné que les ponts n’ont bénéficié d’aucune subvention de la part des autorités, ni d’une ONG, les constructeurs perçoivent 50 Fcfa à chaque passage par personne et 100 Fcfa pour les motos, exception faite aux enfants de moins de 5 ans et aux vieillards, dans le but de récupérer la somme investie. Une personne qui fait 10 un aller – retour, paie 100 Fcfa .
Mais à côté, certaines personnes n’ont pas la chance de passer sur ce pont, faute de moyen. Ils sont obligés de rentrer dans l’eau. Leur bilan, après deux mois de traversée, est déplorable. Ils ramassent facilement des microbes qui se manifestent par des infections occasionnant des panaris, des enflements des pieds. Il leur arrive de se casser les pieds en tombant dans des trous profonds. Certains font des fièvres ou des diarrhées. C’est des faits poignants qui obligent compassions et soutien.
Prions pour que cette situation ne perdure pas. Prions aussi pour que ce phénomène d’inondation qui se produit chaque année puisse trouver une solution définitive pour le bien de nos frères et sœurs sinistrés.