Pour une nouvelle fois, les grandes voix du ghetto se font une scène dans le genre spectacle mondain au Togo, pour exporter leur musique au-delà des frontières.
Dans la rue, on précise que c’est la ‘’réunion des africains pour le progrès’’ et donc le « Rap » en définition. Ce Vendredi 16 Juillet 2010, le Terrain de Handball du Stade Omnisport de Lomé va vibrer au rythme d’une descente scénique 100% live de Slapa, Djeny Djélla, Kezita, Virus, Victor 1er de Tsévié, la Source, Tenshi, Risher kethe’t, Tug et toute une pléiade d’autres vedettes en possession de sons les plus déchirants du moment.
C’est en fait, une sortie innovante et d’envergure qui connaîtra la présence confirmée de Eric MC, le « Black Neggae », quelques jours après son nouvel album « l’Exilé » puis de Didier AWADI, le Président des Rappeurs africains très applaudi dans la sous région Ouest africaine. Dans ce ciel qui s’annonce bon enfant et éclectique, il est spectaculaire de voir aussi, les artistes vendent eux-mêmes les tickets d’entrée et les CDs, assurer leur propre sécurité, en train de balayer ou même accueillir et installer le public.
Évènement particulier, déclare Slapa Fire (sur photo), Directeur des Studios Lumumba et Producteur exécutif de « Ghetto Festival » : « ce Festival est un concept initié par les artistes pour les artistes. Au Togo, on est en manque de scène pour défendre nos chansons à l’international. « AfricaRythms » par exemple, est difficile d’accès et cependant, on veut créer une certaine symbiose entre les artistes togolais et ceux du continent ».
Une production déjà réussie par « Hip Hop Kankpé » à Cotonou Bénin)qui a « pu » faire venir les ténors comme « Zao », « Séfiou », « la Fuine » et bien d’autres rappeurs Français. En effet, l’exploit d’en faire mieux, nourrit les promoteurs de cette nouvelle couleur rassembleuse autour d’un certain nombre de principes jubilatoires à l’orée du Festival. Il s’agit notamment de « réussir le pari organisationnel et assurer une suite logique aux artistes » a précisé Fire.
Pour lui, le Hip-hop togolais est « marginalisé » et « frappé d’orgueil ». Dès lors, il apprécie que ce moyen de communication soit en plein façonnage afin de se redécouvrir et commencer par se faire vendre. De toute façon, Nady Stone sera quant à lui, sous les projecteurs au temps des symphonies et ‘’Ghetto Festival’’ aura permis de mettre embonpoint un talent prometteur.
Le « Ghetto » étant un lieu où l’on retrouve pour la plupart, « les moindres de la couche sociale agissant suivant des critères auto définis », l’événement des plus grands désirs de cette tranche sociétaire sera annuel mais bien avant le rendez-vous du 16 Juillet prochain va être la première exhibition du HH made in Togo, la seconde sera pour le lendemain 17 Juillet en Terre Béninoise.