Depuis quelques années, le marché togolais s’inonde de motos et d’automobiles neuves. Très souvent hélas, ces engins perdent, après quelques jours d’utilisation, toute leur lueur et esthétique.
C’est un constat qui probablement, est dû au manque d’entretien régulier de la part de leurs détenteurs. Ce phénomène est plus visible surtout en cette période de pluies où les voies non bitumées deviennent assez boueuses.
Pour pallier à cette incompréhension, certains jeunes demandeurs d’emploi sans grande qualification, ont crée le « lavage auto ». C’est un métier qui aujourd’hui, connaît une expansion notable eu égard à son succès dans l’éclat redonné aux engins.
Monsieur Elias B. par exemple, suit avec attention le lavage de sa moto. Pour faire passer le temps, il se donne du plaisir à côté. Tout prêt de lui, un autre client savoure un plat de couscous concocté sur place dans un restaurant, en attendant la fin de l’entretien de sa voiture. Tous les jours, c’est l’ambiance qui règne dans les centres spécialisés de lavage auto et moto de Lomé, comme dans celui visité par Tootogo à Totsi, un quartier de la capitale (Lomé).
« Ces jeunes font un bon travail. Ils ont des moyens qui leur permettent d’enlever les saletés dans les parties où nous même à la maison, ne pouvons pas atteindre » a laissé entendre Monsieur Elias. Soigner les engins avec qualité, c’est pratiquement l’automatisme exprimé par les jeunes employés au moyen de compresseur, d’aspirateur et autres outils. Monsieur Thomas A., un des responsables du centre de lavage « California car Wash » explique son métier : « Nous travaillons 7 jours sur 7 et de 6h à 18h. On emploie assez de jeunes pour la plupart des chômeurs pour laver, graisser, aspirer la poussière dans les voitures et motos».
Ainsi, chaque weekend, près de 200 motos et 50 voitures sont entretenues dans cette structure. La main d’œuvre varie entre 10 et 30 jeunes employés selon les besoins de chaque centre. Ce métier dont le slogan est « votre engin redevient neuf » est une plateforme de lutte contre le chômage au Togo. Dans les rangs du personnel, la satisfaction est grande, source d’ailleurs d’augmentation de ces points de lavage, autrefois exercés uniquement dans certaines stations d’essence. Aujourd’hui en tout cas, plusieurs jeunes manifestent une positivité en ce métier et abandonnent la rue, l’oisiveté et tant de vices inhérents à la société, pour s’y mettre.