Djanta Kan: « Indépendance »

Ils (Ametek et Bobby) sont sur des scènes par leurs voix et la canne de lion à la main et ils ne cessent de dénoncer, chanter leur ras le bol. Aujourd’hui, ils reviennent avec un single qui chante les années de l’indépendance de l’Afrique. Ils se livrent à vous.

Votre single « Indépendance » est sorti le 1er Avril 2010, pourquoi Djanta kan featuring Sylvanus Olympio?

Pour écrire ce morceau nous sommes partis du discours de l’indépendance de Sylvanus Olympio. Ses idées, sa présence se ressentent très forcement dans le morceau « Indépendance », il fait partie intégrante du morceau, nous pensons beaucoup à lui en cet anniversaire de l’indépendance de notre pays. Nous nous devions de lui rendre hommage en lui cédant une grande place dans ce morceau.

D’où vous vient l’inspiration ?

L’inspiration est quotidienne. Elle vient de ce que l’on vit, de ce que l’on voit, de ce qu’on entend. L’inspiration de notre musique est fortement ancrée dans l’histoire musicale de notre pays, dans ses traditions, dans ce que nous ont transmis les anciens. En ce qui concerne nos textes, nous lisons, écoutons, vivons, l’histoire de notre pays, de notre continent, du monde même sont des sources inépuisables.

Le groupe « Djanta Kan » est géographiquement scindé en deux, Comment arrivez-vous à travailler dans cette condition puisque Bobby est à Paris (France), Ametek à Nantes (France) et Daflag à Lomé (Togo) ?

Nous sommes en contact quasi quotidien. Nous travaillons chacun séparément sur nos textes mais nous parvenons à réunir nos idées. Nous nous connaissons très bien depuis longtemps et sommes d’accord sur les directions à prendre, sur les thèmes à aborder. Dans Djanta Kan chacun a son mot à dire, sa pierre à poser. En ce qui concerne les instrumentaux, nous nous les transmettons, posons nos voix et perfectionnons nos morceaux chacun de notre côté mais le résultat est le fruit d’un travail collectif.

Êtes-vous tous des autodidactes, ou y a-t-il avait un mentor ?

Un mentor ? Bien entendu il y a eu des précurseurs dans le mouvement Hip Hop togolais, des grands-frères qui à l’époque nous ont ouvert la voie. Mais chacun d’entre nous s’est construit à travers son chemin, ses rencontres, ses expériences. Nous écoutons du Rap de tous les pays, nous avons été baignés dans la musique et la tradition togolaise, notre ouverture sur le monde est certainement ce qui nous a appris le plus.

Comment voyez-vous aujourd’hui le Hip-hop par rapport à ceux qui sont restés au Bercail ?

On entend plein de très bonnes choses aujourd’hui au Togo. Les acteurs du mouvement hip hop togolais savent utiliser les mots et les idées. Et de plus en plus ils retrouvent leurs racines et leur identité, c’est vraiment bien. Nous sommes toujours à l’écoute de ce qui se fait et sommes très admiratif du travail de nos frères togolais.

Quel est votre prochain projet ?

Quelques concerts en Suisse en juin 2010, des festivals en juillet et en août 2010. Récemment la compilation anglaise Afrolution vol.2 est sortie avec AVOUDE en titre phare et nous avons été contactés pour figurer sur le deuxième volume de FANGAFRIKA un projet qui présente le Hip Hop d’Afrika. Nous travaillons aussi sur un gros projet de concerts et continuons de peaufiner notre album.

Votre dernier mot

Courage, respect à nos frères togolais, le roi lion ne vous oublie pas et sera bientôt là pour les croquer tous…

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