Togo : Surcharges meurtrières !!!

Triste bilan pour les populations togolaises qui, selon les statistiques du ministère de la sécurité, a enregistré 2335 accidents de la route avec 408 tués en 2009.

De sources policières, environ 84 morts ont été déjà enregistrées entre début janvier à fin mars 2010.

Pour les autorités routières, la situation a connu une légère amélioration par rapport aux années précédentes, mais beaucoup de progrès restent à faire.

« On constate une légère baisse comparée à la même période l’année précédente, mais le bilan reste très lourd », reconnait lieutenant-colonel Baouna Essowè, directeur des transports routiers du Togo.

En 2006, la route a fait 517 morts contre 477 morts en 2007, d’après des chiffres publiées en 2006 et en 2007 par le même ministère.

La police pointe plusieurs causes de ces accidents qui vont des excès de vitesse, des surcharges des véhicules, l’imprudence des automobilistes et camionneurs, l’état désastreux du réseau routier avec de dangereuses crevasses, les défauts de permis de conduire ou de visites techniques, et autres dépassements dangereux. Et ce n’est pas tout. Sur les routes togolaises, il est « normal » de voir des chauffeurs pratiquer le système « 43 »; entendez 3 personnes devant, et 4 à l’arrière pour des voitures de 5 places. Quant aux conducteurs de motos (communément appelés zémidjan), ils transportent allègrement 3 à 4 passagers sur leurs motos réservées au plus à 2 personnes.

Pour le directeur des transports routiers du Togo, le nombre de morts et de blessés peut être réduit à condition que les usagers de la route prennent conscience des dangers et observent un minimum de prudence.

« Aujourd’hui toutes les études ont été faites et de grands chantiers sont lancés à travers tout le pays, afin d’avoir de bonnes routes », précise M. Baouna.

Au-delà de cette détermination des autorités togolaise à revoir le mauvais état du réseau routier, elles se veulent également plus exigeants, en engageant depuis lundi dernier, une guerre contre les surcharges de passagers et de marchandises sur les routes togolaises dénommée «opération fin des surcharges ».

Malgré cette volonté manifeste de mieux faire, les habitudes restent inchangées, et le triste constat reste visible dans les rues de la capitale et de l’intérieur du pays.

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