Dans le souci d’alimenter les usines de transformation métallurgique asiatiques, les Indous ont installé dans notre pays une société d’achat des métaux usés ou inutilisables dans la zone portuaire.
Ce fut un véritable débouché pour un nombre important de personnes en quête d’emploi. Et depuis la collecte des amas de fer, de cuivre et d’ aluminium, a connu une ampleur extraordinaire au point qu’elle s’est développée sur toute l’étendue du territoire National. Les points d’achat des métaux se retrouvent dans presque tous les quartiers de Lomé et dans les villes et villages du pays.
Ironie du sort, c’est tout le monde qui s’intéresse à ce nouveau business. Cela a permis, dans un premier temps, de nettoyer la ville. Les vieilles carrosseries des véhicules, les cadres des motos, la rouille des frigos, les épaves des vieilles machines qui jonchaient certains endroits ont disparus. Une fois ramassés, ces métaux sont pesés, et la valeur en kilogramme est payée automatiquement aux vendeurs. Les prix varient selon la qualité et le choix de l’acheteur, puisqu’il y a des sous traitants. C’est vraiment une belle affaire, estiment les gens. Certains font des portes à portes avec leur pousse-pousse pour payer les fers et cuivres.
Mais très vite, ce job a pris une allure dangereuse. Après avoir débarrassées la ville de ces rouilles salissantes, les vendeurs de métaux, avides d’argent, s’attaquent aux métaux publics qui participent au développement de la ville. Ils arrachent, sans scrupule, les bouchons métalliques des égouts, des rails du chemin de fer du Togo, des Poteaux Métalliques de Compagnie Électrique du Togo. D’autres préfèrent sacrifier les ustensiles de cuisine de leur parent (Casseroles, marmites…), ou mieux livrer les engins en panne de leur service ou de leurs proches. D’autres encore, pillent les matériaux de constructions des chantiers contre de maigres revenus afin de subvenir à leur besoin.
Ce constat amer nous interpelle tous. Nous en appelons à la vigilance de la population et des acheteurs, afin de mettre hors d’état de nuire cette catégorie de vendeurs aux consciences amorphes.