Kora Awards 2010 : Noëlie honore le Togo

Plusieurs fois reportée, la cérémonie de remise de trophées aux meilleurs chanteurs, chanteuses, groupes du continent africain et de sa Diaspora a finalement eu lieu le 4 avril 2010 à Ouagadougou, dans la capitale du Faso, avec l’honneur faite au Togo par Noelie, chanteuse de gospel.

Avec son titre « Be my Lord », Noelie est arrivée à bout de A Star (Kenya), Bebe Cool (Ouganda), Nikki Laoye, Ty Bello (Nigéria) et Soweto gospel Choir (Afrique du Sud).

Jointe au téléphone aux États-Unis où elle réside depuis un moment par notre rédaction, Noëlie Ekouwonou n’a pas caché sa joie. « Je ne saurai décrire ma joie. Mon Dieu est trop grand, et je lui dédie ce trophée », a affirmé l’heureuse lauréate, avec une voix pleine d’émotion. Et c’est son mari qui s’est fait le plaisir d’aller lui chercher le petit joyeux. La jolie dame vient d’accoucher, pour tout vous dire.

Auteur de trois albums, Noélie a déjà été nominée aux Kora en 2003 dans la catégorie Meilleur Artiste ou Groupe Spirituel. C’est en expérimentée qu’elle se fait couronnée dans cette catégorie où, pourtant ses chances étaient très minces.

Le Togo était également représenté à cette grande messe de remise de récompenses par le groupe Toofan et King Nee dans le morceau « Well well », un featuring, justement avec le duo Master Just et Barabas.

Le présentateur de « City Music » a peiné devant la fougue artistique du duo du R&B nigérian P.Square, les jumeaux Paul et Peter, qui ont triomphé en remportant le trophée de la meilleure musique d’Afrique et de la diaspora. Le duo (absent) a aussi été primé dans la catégorie meilleure vidéo, empoche ainsi la somme d’un million de dollars (environ 500 millions de FCFA) en devançant d’autres ténors de cette catégorie tels le groupe sénégalais Black Diamond, 2Face Idibia et les artistes ivoiriens Espoir 2000 et Soum Bill.

Quand au groupe Toofan, il a été distancé par Becca (Ghana) qui a décroché le trophée du meilleur espoir africain, tandis que Chronick 2H (Sénégal) se contente du trophée du meilleur artiste ragga. Le Burkinabè Smockey remporte le prix dans la catégorie hip hop, tout comme le Ghanéen Sasha Marley et le Nigérian King Wadada en catégorie reggae. Bassékou Kouyaté et le Ngoniba du Mali s’adjugent de la récompense en musique traditionnelle, et Alicia Keys (également absente) a été sacrée meilleure artiste « africaine-américaine de la diaspora ».

L’absence la plus remarquée était celle de la superstar sénégalo-américaine du R&B, Akon.

« Malgré l’affrètement d’un avion privé et le paiement d’un cachet de 150.000 dollars, l’artiste n’a pas fait le déplacement de Ouagadougou », a déploré le promoteur des Koras Awards Ernest Coovi Adjovi, présentant ses excuses aux milliers de téléspectateurs.

Au cours de cette soirée de gala, un hommage mérité a été rendu à la star défunte de la pop musique, Michael Jackson, décédé en juin 2009.

Plusieurs artistes et groupes invités ont honorés de leur présence à cette fête de la musique africaine. On notait la présence de la diva capverdienne Cesaria Evora, Extra Musica, et le Gabonais Pierre Akendengué, et tout ceci sous les regards du président burkinabè Blaise Compaoré, et du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.

Les Kora Awards se sont déroulés en Afrique du Sud pendant dix ans.

« Nous avons quitté l’Afrique du sud en 2005, sous l’injonction du président de la commission de l’Union africaine de l’époque, Alpha Omar Konaré. Nous avions du mal à trouver des subventions sur place, alors il nous a encouragés à partir et il s’est proposé de nous aider à trouver un autre pays d’accueil », a expliqué Ernest Adjovi, pour justifier le déplacement de l’évènement.

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