Eddy Brivel : plus zouk que love

Tombé très tôt dans la sauce zouk, Eddy Brivel, ce togolais vivant vit depuis plus d’une dizaine d’années dans le milieu musical français. Son rythme de prédilection : le zouk.

« Je suis né dans un environnement où on ne jouait que le zouk. A la maison, on avait que des albums zouk. Mais aussi un peu de couper-décaler. Mais, le zouk est prédominant », confie l’artiste Dadzie, son nom à l’état civil.

Style loveur, regard charmeur, le tout couronné d’un vocal à qui tend vers le plus que parfait. Bref, « il n’en faut pas plus pour être zoukeur », écrivait un confrère journaliste.

« J’ai composé pour quelques chanteurs. Des amis m’ont poussé à faire un single, puis à réaliser un album », dit-il pour expliquer ses des débuts musicaux.

Pour son premier album « D’une vie à l’autre », un disque sorti depuis bientôt un an en France où il vit, le résultat est surprenant. Dix titres au total se partagent cette galette dont on notera au passage des featurings avec ses compatriotes Assou et Sèvi, et le groupe Wézépé.

« J’ai travaillé avec Amen Viana qui a été un plus pour ce disque. Avec les jumeaux, on a fait un titre intitulé « Au nom du père » qui parle de relation père et fils. Juste pour faire comprendre aux un et aux autres que le zouk n’est pas que  » doudou mwen » et consorts », explique ce fan Harry Diboula, qui a eu la chance d’être produit par Caraibean Voice; le label de la zoukeuse Jamice.

Refusant de faire de l’à peu près, il a prit son temps pour se faire entourer, et de suivre les conseils de ses ainés.

« J’ai consulté Harry Diboula, Philipe Metura et Ali Angel avant de réaliser mon premier disque », confie-t-il sans ambages.

Des scènes, il en a connu, surtout dans le milieu afro à Paris. Mais il était très séduit par l’édition 2009 de la fête de la musique à Châteauroux où il avait joué sur le même plateau avec Nichols, Jacky Rapon…

Rentré récemment à Lomé, sa ville natale après 7 ans, il ne se prive pas de parler de son prochain album dont la sortie est prévue courant septembre-octobre de cette année. Il a confié la présence de quelques invités de poids et de choix : ils sont Kaysha, Harry Diboula, Fabrice Servier (les discussions sont en cours) et son compatriote du registre soul r’n’b, Wedy.

Parallèlement à la préparation de ce disque qui est déjà en route, d’autres projets sont aussi en cours.

« On prend des contactes pour un concert très bientôt avec Harry Diboula », confie l’artiste, également téléconseiller chez gaz de France qui dit ne pas être trop attiré vers les plats africains.

« Je ne mange pas trop togolais, mais j’aime bien Ayimolou (ndlr): mélange de riz et de haricot », dit-il.

Entre deux blagues, il a eu quand même l’audace de pousser un cri de cœur.

« N’hésitez pas à dire aux artistes qui ne sont pas bons qu’ils n’ont pas leur place. Ca fera évoluer les choses. La musique est un métier », conclut-il.

Quitter la version mobile