Edwige N’Zonou : l’animatrice de la TVT mise à nue !

A 26 ans, cette jeune dame frêle et dynamique veut sa place dans le carcan médiatique national et international. Souriante et déterminée à aller jusqu’au bout de ses objectifs, Edwige N’Zonou, avec 7 ans de métier, tous les regards sont braqués sur elle, et elle ne s’en offusque pas.

Née dans une famille modeste, Edwige N’Zonou est tombée par hasard dans le chaudron du petit écran.

« Je ne pensais pas devenir animatrice. J’étais au lycée et une histoire a changé le cours de ma vie. Ce qui fait que je ne pouvais plus continuer mes études. Après quelques cours reçus à l’Institut Goethe de Lomé, un ami de mon frère qui travaille à la Télévision Togolaise qui m’a convaincu de tenter l’aventure de la télévision », commente-t-elle simplement.

Edwige Miss-Togo ?

C’est en 2003 qu’elle se lance dans présentation à la télévision togolaise. « Mais d’entrée, il faut dire que ça n’a pas du tout été facile » se rappelle-t-elle.

Le premier jour qu’elle a franchi la porte de celui-là qui deviendra son chef hiérarchique, elle a faillit retourner sur ses pieds.

« Vous venez faire quoi ici ? Vous êtes bien pour Miss-Togo mademoiselle », lui a lancé Foli-Bazi Essofa, le chef des programmes de la Télévision Togolaise, qui dit-elle, ne les ménage pas.

Neuf mois d’essai voire une année, la petite go a commencé par baisser faiblir, car elle ne voyait rien venir.

« On se demandait si on pouvait y arriver parce qu’on était exposé à la drague par-ci par là », se disait-elle. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Méthodique et sereine, elle sait aussi être ferme : « Je ne me vendrai pas pour mon boulot », lance-t-elle à qui veut l’entendre.

De file en aiguille, sa témérité a fini par payer. Alors qu’elle était dans sa ville natale, au nord du Togo, elle reçu un coup de fil la direction de la TVT lui annonçant que sa candidature est retenue.

Elles étaient 6 filles dans le starting-block, et « on était finalement deux à être reçues », se réjouit celle-là qui a commencé en tant que speakerine.

« Elle est joviale et se fâche rarement, surtout quand vous la cherchez », confesse l’une de ses cousines.

« Il nous arrivait de rentrer vers 2 heures du matin puisque je faisais partie de ceux qui ferment l’antenne. Il m’arrivait même de pleurer », se rappelle-t-elle.

« Midi Délices », le déclic !

En 2006, elle crève l’écran « Midi Délices » qui la propulse dans le cœur des téléspectateurs togolais. C’est le début d’une aventure.

« Au départ, je n’étais pas pressentie pour animer cette émission. Je suis appelée à seconder le confrère Eugène Attigan-Améti dans l’émission Télé-Topo car il devient de plus en plus indisponible », se souvient cette sportive, passionné de foot et supportrice des Éperviers du Togo.

 « Moi qui présentais quelque chose d’à peine une minute, me voilà avec une émission de plus d’une heure », dit-elle. Elle poursuit : « Au fil du temps, j’ai essayé de relooker l’émission, en lui apportant ma touche ; d’où Midi-Délices que j’anime tous les jours, sauf les week-ends ».

Elle a failli jeter l’éponge.

Juste après le boulot, elle devient home-girl. Vous ne la verras pas en ville. Sauf en cas d’urgence. Elle passe son temps à suivre des émissions sur les chaines câblées à fin d’être plus compétitive.

« Je n’ai pas eu le temps de faire une grande école de journalisme. Je me forme le jour le jour », ajoute Edwige qui s’énerve quand on la tourne en bourrique.

« Nous faisons déjà un travail qui nous expose. Ce n’est plus la peine qu’on nous expose assez », explique-t-elle. Cependant, beaucoup de mauvaises langues ont tenté de « l’enterrer vivante ».

« On a raconté pas mal de choses sur moi ici à Lomé. Comme quoi, je sortais avec le chef de l’Etat, avec des Directeurs de sociétés…C’est difficile que ces choses se racontent par les collègues avec qui tu travailles. Si je n’étais pas forte, j’allais craquer », dit-elle avec sérénité.

Couleurs des vacances, l’explosion !

Tout est parti de l’émission « Couleurs des vacances » en 2007, un programme conçu pour égayer la jeunesse pendant les vacances, dont elle co-présente avec Eugène, celui-là qui lui a donné les premières armes à l’écran.

« C’est difficile pour la femme à la télé de se faire respecter. Je suis la femme de tous les hommes, et l’amie de toutes les hommes parce que le métier que je fais me rapproche de mon public », confie-t-elle, l’air grave. Et elle ajoute : « Ce n’est pas parce que je souris avec tout le monde que je couche avec tout le monde. C’est dommage », se désole cette amoureuse des plats africains et plats chinois.

« Avec la passion du métier, la foi que nous avons en nous, on se dit que le temps fera le reste. Mais, je rappelle que ce n’est pas facile », insiste la benjamine de la famille N’Zonou qui partage habituellement son temps entre musique et religion.

Ne pas s’éterniser à la TVT

Pour l’instant, elle a envi de se mettre dans le social et même disposée à franchir le rubicond. « Je suis même prête à me mettrai nue, si j’ai l’assurance que le message que je vais passer pourra atteindre sa cible », assure-t-elle.

Mais avant que ce moment n’arrive, elle a envi d’essayer autre chose.

« Je ne vais pas m’éterniser à Midi-Délices. J’ai envi de me lancer dans la production en tendant mon micro à des personnalités politiques, culturels et sportives », confie Tata Edwige, surnom donné par ses admirateurs. Sans pour autant tout dévoiler, elle poursuit : « Je garde le reste pour le moment parce que dans notre pays, il ne fait pas bon de crier ses projets ».

Coté cœur, la jolie go est toujours prenable. « Je laisse le temps au temps et veux d’abord me fixer sur le plan professionnel avant de se marier », confie Edwige qui ne rate pas une occasion pour aller se trémousser dans un bon club. En tout cas, elle est encore jeune et peut encore scruter d’autres horizons. Pourquoi pas ?

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