Les cartes postales aux abandons

Quelle jolie carte ! C’est de cette façon que très souvent, les destinataires s’expriment à la réception des cartes postales que leurs parents, amis, copains, collègues, époux et autres leur envoient lors de leur déplacement à l’étranger. Ces petits cartons fins portant des images photographiques, sont de véritables vitrines sur les réalités géographiques, artistiques, religieuses, traditionnelles, politiques et culturelles du pays hôte.

Ils permettent au réceptionneur d’avoir une lecture globale de la vie du milieu de son expédition. On les retrouve dans et devant les bureaux de poste, à l’aéroport de Lomé, dans les librairies et sur certains sites touristiques.

Ces cartes produites par les maisons d’édition, sont vendues par des particulière qui, il y a 10 ans, faisaient des chiffres d’affaire enviables. Ce commerce a démarré peu après l’ouverture des bureaux de la poste avant même les indépendances.

Il a connu des périodes florissantes surtout dans les années 70, 80 et 90. Avec ses images accrochantes, elles obligeaient les visiteurs à faire un passage obligé chez les Vendeurs. En moyenne, 3 cartes étaient achetées par touriste. Notons aussi qu’a cette époque la poste était la voie incontournable pour les étrangers de rentrer en liaison avec le lieu de départ et les cartes postales étaient la formule appropriée pour convaincre les proches de leur présence sur le sol d’accueil.

Mais voilà, l’arrivée de l’Internet et de la téléphonie mobile a ravi le charme et l’importance de ces papiers. Ces deux réseaux électroniques, à travers les e-mails, SMS et MMS, offrent toute une panoplie de cartes virtuelles à leurs utilisateurs et leur garantissent une livraison instantanée contrairement aux cartes postales qui durent au moins 10 jours avant d’atterrir à l’adresse indiquée.

Conséquence directe, elles sont vites oubliées. Ce secteur de commerce connaît une mévente ineffable qui provoque l’arrêt de la production de ces cartons par les maisons d’édition. Leurs produits qui restent sur les étagères sont vétustes et sont en déphasage avec les changements de ces dernières années.

Pour les vendeurs c’est un calvaire ; la pratique du Zemidjan est le seul recours salutaire pour se tirer d’affaire.

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