Des artistes non-violents pour une élection non-violente

La plage de Lomé (Coconut Beach) a connu une ambiance inhabituelle ce dimanche 21 Février 2010. A l’approche des élections présidentielles du 04 Mars prochain, quelques artistes triés sur le volet, et « qui ne roulent pour aucun parti politique », ont lancé un appel à leurs concitoyens afin que « chaque togolais prône la non-violence au cours du scrutin très attendu par tous ».

Au rang de ces leaders d’opinion, on peut citer Madame Abitor Makafui, Toto Patrick, Risher Khété’T, Santy Dorim, Ali-Jezz, le comédien Azé Kokovivina, Black Joe, Lauress…King Lion et King Mensah. Ce dernier, au-delà de l’aspect non-violent de ce concert a beaucoup insisté sur le caractère transparent du scrutin.

« Si vous ne voulez pas de violence, faites aussi de sorte que le résultat des urnes reflète vraiment la volonté du peuple. C’est ce qui divise plus les togolais. Mais, nous comptons sur chacun de nous afin que ce message de non-violence puisse percer les cœurs », a lancé King Mensah « le roi de la musique togolaise », et initiateur du projet à plus de 30 000 personnes ayant pris part à ce spectacle.

A l’unanimité, le message de ces artistes non-violents est clair : « Évitons la violence au cours de cette période électorale ». Un message apparemment compris par les milliers de citoyens togolais qui ont repris en chœur « Non à la violence ! Oui à la non-violence ».

« Nous avons trop couru dans ce pays suites à des élections présidentielles. Nous voulons attirer l’attention des uns et des autres sur un comportement citoyen. La destruction des biens du pays n’a jamais été une solution », a dit Toto Patrick à cette foule de grands jours.

Initié par la fondation King Mensah avec l’appui de Programme des Nations-Unies pour le Développement, ce concert a pour objectif d’apaiser les cœurs et inviter les togolais à ne plus tomber dans le spectre de la violence, comme ce fut le cas lors des élections présidentielles de 2005 qui a porté dans des conditions floues le Président Faure Gnassingbé au portant.

Pour l’instant, tous les yeux sont rivés sur le soir du 04 mars pour mesurer le poids ce ces messages; s’ils ont percés les cœurs ou pas.

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