Fils du célèbre pugiliste Mensah Sassou Kpalogo, Daniel Kpalogo est le détendeur de la « ceinture IBF », l’une des plus prestigieuses du monde de la boxe.
Dépassé par le mépris et le manque d’égard à son endroit par les autorités togolaises, il lance un ultime « uppercut » dans une lettre ouverte aux autorités de son pays. Motif : le boxeur est sur le point de perdre son titre pour manque de soutien financier en vue de remettre son titre en jeu. Il lui faut cent-mille euros pour organiser son combat. Et il ne décolère pas.
Dans cette lettre datée du 28 janvier 2010, on sent le boxeur Daniel Kodjo Kpalogo très remonté, comme sur un ring. Il s’indigne du fait qu’à la suite de la présentation de sa ceinture au Président de la République togolaise, Faure Gnassingbé le 19 octobre 2009, rien n’est mis en œuvre pour lui donner espoir.
« Il a été convenu que je défende mon titre à Lomé avant fin décembre 2009. A ce jour, rien n’est fait et ce titre est vacant depuis le 4 janvier 2010 malgré tous mes efforts pour sa mise en jeu. J’ai envoyé des courriers de relances au ministre et même essayé de joindre le Président de la République au téléphone, mais sans succès », écrit-il.
Très écœuré et désespéré par tout ce qui arrive à la boxe togolaise, il poursuit. « C’est très dommage de perdre en six mois ce que j’ai bataillé tout seul sans aucun soutient et plusieurs années pour acquérir. Je me demande à quoi sert d’hisser encore haut le drapeau de son pays si celui-ci ne reconnaît pas mes efforts en matière de la boxe sure le plan international ? », s’interroge-t-il.
Pourtant, Daniel Kpalogo ne demande seulement qu’une chose: la reconnaissance de la part des autorités togolaises. Malgré les maigres ressources qu’il a pu glaner çà et là, il a pu faire le déplacement de Lomé pour aller présenter sa ceinture au Président de la République togolaise qui lui a promis une récompense, se rappelle-t-il.
« Je n’ai rien vu jusqu’à présent venant du Président de la République, malgré que je sois endetté pour la préparation de mon combat à Lomé. J’ai dû encore engloutir le reste de mes économies, investir tout ce que j’avais comme économie pour préparer ce combat », note le boxeur.
Aujourd’hui, Kpalogo se dit « remonté contre tout le monde, le ministre surtout et la fédération ».
Tous ses projets pour aider la boxe togolaise et les enfants non scolarisés sont tombés à l’eau, poursuit-il; « puisque ceux qui doivent nous motiver nous découragent » constate-t-il.
Malgré les atouts du boxeur, et la chance de « vendre le Togo » sur l’international, (le combat devrait être mis en ligne sur le site de la fédération Française de boxe et sur certaines chaînes internationale écrit-il), le combat n’aura jamais lieu, déplore-t-il.
« C’est très dommage que le Togo ne pourra pas trouver cent-mille (100.000 €) euros pour l’organisation de ce titre prestigieux que toutes les fédérations du monde recherchent. Je ne pense pas que cette somme manque à l’état Togolais quand même? C’est honteux », conclut-il.
Daniel Sassou Kpalogo vit à Poitiers en France. Néo professionnel depuis 2001, il a gagné la coupe de France, dans la catégorie Super Coq, en 2006 avant de remporter le titre mondial IBF en 2009. Son père, Mensah Sassou Kpalogo, une icône de la boxe togolaise, a été plusieurs fois champion d’Afrique puis vice-champion du monde en 1979 aux Etats Unis.