Festival des divinités noires 2009 au Togo

En fin d’année 2009, le festival des divinités noires, organisé par ACOFIN, a connu des manifestations riches en couleur dans les préfectures du Golfe et des Lacs.

 Tout a débuté le lundi 14 décembre 2009 avec la sortie des Egouns, Dieu Yorouba, à Atoèta, seul village fondé par un afro-brésilien, situé à 10 km d’Aného. L’apparition de ces Egouns a permis aux ressortissants de cette localité d’assister à la cérémonie et de renouer contact avec leurs ancêtres qui leur transmirent des messages de prospérité et cohésion familiale.

Le mercredi 16 décembre les groupes de ballet brésilien, Balé Folclorico da Bahia et Caretas da Acupe, ont crée une ambiance électrique au Centre Culturel Français de Lomé, aux sons d’une musique savamment orchestrée par des percussionnistes, des flûtistes, et des chanteurs aux cordes vocales impressionnantes.

Les différentes prestations de ces groupes renvoyaient à un rythme africain, Adjogbo, Tchinkin, Ablafo, Zangbéto etc. Ce fut un véritable retour aux sources vivement applaudi.

Le même spectacle a été repris à Aného le dimanche 20 décembre dans l’après-midi.

La danse, il y en a eu aussi avec les prestations des Ekpons et Atchina, adeptes Vaudou, dans la même ferveur sur la place ACOFIN le samedi 19 décembre.

Les cérémonies Vaudou qui ont marqué le Festival des divinités noires se sont déroulées à Agbodrafo (Porto seguro) avec des cérémonies de Purifications et de réconciliation suivie de « Vaudou Dzé Apu » où les femmes et hommes vaudou, torses nues, en transe, se sont jetés dans la mer à la plage de cette localité, suscitant une vive admiration.

Le dimanche 20 décembre à midi, le miracle du passage du Vaudou ; Kélé Gbeto d’Agokpamé, sur le lac Togo s’est reproduit au grand étonnement des curieux qui ont fait le déplacement.

Ont également meublé cette célébration des valeurs africaines, des conférences, un vernissage de l’exposition brésilienne « Aguas da Esperança Rios Lagunas » de Christian CRAVO au C.C.F. de Lomé et un dîner de gala brésilien à l’hôtel IBIS de Lomé.

Quoi qu’on dise, ce festival a eu le mérite d’avoir revalorisé les traditions africaines laissées aux oubliettes au profit des pratiques occidentales.

Quitter la version mobile