Pépé Oléka : Premier album solo en Janvier 2010

Elle « Pépé Oléka » est née de Père Nigérian et de Mère Béninoise, mais elle a fait une grande partie de son adolescence au Togo à Lomé plus précisément au quartier kodjoviakopé. Elle a une voix envoûtante qui reste à découvrir dans son premier album qui sortira en Janvier 2010.

Bonjour Pépé Oléka, je suis Pierre AKAKPO d’espace jeunes de Lomé, pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?

Bonjour mon frère… C’est toujours une grande mission pour moi que de parler de ma petite personne. Vous le faites très bien dans l’entête. Rires…

Il y a 13 ans vous quittiez Lomé pour Cotonou, où en tant que choriste, vous avez accompagné les grands noms de la musique Africaine, tels que Afia Mala, le groupe Fâ, Jean Adagbenon, H2O Assouka, Possy Ardiess, etc …, mais aujourd’hui vous voulez confirmer votre emprunte dans la bibliothèque musicale africaine. Est-ce une idée qui vous vient du cœur ou parce qu’il faut coûte que coûte sortir un album ?

A Lomé, c’était d’abord les concours inter collèges et Lycées pour chanter. C’était pour se divertir et s’amuser à l’époque. Quand j’ai commencé à gagner mon pain avec la musique, j’ai eu la chance de travailler avec des musiciens qui ne jurent que par la scène. Je me suis principalement formée ainsi en étant choriste de plusieurs groupes. Je donne des concerts depuis plusieurs années sans album officiel. Le bouche à oreille entre les gens du métier en est pour beaucoup. Pour moi, sortir ce premier album solo, c’est simplement officialiser la musique que je fais, pour la faire connaître davantage. Pour un musicien aujourd’hui, l’album est un pass ou une pièce d’identité. Et pour ça, je me donne tout le temps nécessaire à sa réalisation.

Votre premier album comportera combien de morceaux ? Et les chansons sont chantées dans quelles langues ?

Je prévois 12 titres pour l’instant. Je chante en fon, mina, éwé, yorouba, malinké, français, anglais et en igbo (ibo).

Vous avez deux clips vidéo qui sont actuellement sur Internet, le premier en solo et le deuxième en featuring avec BMG Yari. Parlez nous un peu de la réalisation de ces clips et du message que vous véhiculez ?

Le clip solo est intitulé « Houénou » ce qui signifie « le temps». Ma réputation de mélancolique se sent bien dans ce titre. Je parle du « temps nécessaire à chacun de nous pour vivre les événements douloureux qui nous touchent au plus profond de nous mêmes. Le temps qu’il faut pour que nos corps, nos âmes et nos cœurs s’apaisent… Je dis en gros qu’il faut savoir se donner le temps de vivre des choses encore meilleures que ce que l’on a déjà vu. Le second clip avec BMG Yari est une rencontre. Yari et moi, nous sommes rencontrés dans les studios de Heragem entertainment au Bénin. On a échangé sur nos projets respectifs. J’aimais depuis longtemps l’originalité de la musique que fait BMG Yari. Il m’a fait écouter une production musicale sur laquelle il travaillait et le sujet est venu tout seul. Pour nous, chanter l’Afrique et la joie d’y vivre n’a pas été très difficile. Le titre « Africa » sera sur l’album « Lueur d’espoir » de BMG Yari.

Dans votre clip vidéo en question, vous jouez le Udu. Comment êtes-vous arrivée à cet instrument ?

En tant que choriste, j’ai toujours eu une percussion à la main (Shaker, maracas, œufs, gongs…) pendant que je reprenais les chœurs avec les artistes que j’accompagnais .C’était devenu ma spécialité. Le Udu a une forme de jarre en terre cuite avec un trou sur le coté. La main sur le trou du coté donne un son qui fait penser à la calebasse retournée sur un seau d’eau « Sin houn » comme dans le « Tchinkoumin » le rythme joué dans le sud est du Bénin mise en valeur par Tohon Stan. On retrouve le Udu chez les Igbos (ibo), mes origines paternelles. Cette percussion se joue également dans la musique indienne. Le Udu est devenu ma percussion de prédilection aussi parce qu’elle donne une touche particulière, une rondeur, une profondeur et une présence à mon timbre de voix alto.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui aimeraient faire de la musique ?

La musique demande beaucoup d’énergie et de créativité. Dans ce monde où des talents poussent partout, nous devons faire ce qui est de notre possible pour donner à notre culture, la place qui lui revient. Nous avons tellement de richesses sous la main qu’il faut ouvrir les yeux enfin et savoir que nous pouvons écrire nous mêmes notre propre histoire.

Votre dernier mot.

Un clin d’œil à toutes les personnes qui me soutiennent depuis toujours…Les musiciens qui m’accompagnent sur scène, ceux qui travaillent sur le disque. Les internautes qui m’envoient tous les jours des messages de soutien. Les pros du net comme Tootogo qui bossent dans l’ombre pour nous donner la force de continuer.

Je vous remercie.

C’est moi qui vous remercie… Restez connecté ! Que la musique continue !

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