Plus que quelques journées et l’exercice 2008-2009 du championnat national de football de première division livrera les 12 clubs maintenus et « le last four » qui doit descendre en seconde division. Pendant ce temps, le black out se poursuit autour du démarrage de la deuxième division, qui devait en principe faire monter à son tour deux de ses pensionnaires.
Au-delà de cette considération dont la finalité serait la professionnalisation du championnat national de football de première division dès 2010, en passant de 16 à 12 clubs, ce qui inquiète le plus est l’état dans lequel se trouveront les clubs avant d’aborder ce championnat dit professionnel.
A l’allure actuelle, on risque de se retrouver avec des clubs qui n’ont même pas de siège et des infrastructures de base. Sur les 16 clubs qui disputent actuellement le championnat, c’est à peine si l’un d’entre eux peut se prétendre d’avoir un local répondant aux normes professionnelles. Pas de terrain d’entraînement et de match réglementaire si ce n’est ceux des municipalités des villes qui hébergent les clubs de l’intérieur du pays ; idem également pour ceux de Lomé qui se greffent sur le municipal, Ablogamé, Agaza et Tsévié pour accueillir leur rencontre à domicile. Et à côté de ces nécessités, il y a celles des centres de regroupement pour les joueurs afin d’éviter que tout ne gravite autour du domicile du président du club ou d’un de ses responsables, et aussi d’un bus pour le déplacement du club.
Dans le prolongement de ces infrastructures, les clubs togolais qui sont actuellement pressentis pour cette division professionnelle sont minés par le problème d’organisation structurelle. On peut voir à ce jour que la quasi-totalité des clubs de l’élite ne jurent que par la poche de leur président qui en cas de difficulté financière personnelle, peut sonner le déclin du club. Il y a lieu aujourd’hui de motiver ces membres de l’élite togolaise à la décentralisation, l’assainissement de la vie juridique et l’érection d’une structure à la taille d’une gestion professionnelle. Ceci exige une implication totale et active des supporters et sympathisants du club. En somme, une meilleure restructuration.
Et pour finir, il est plus que nécessaire de penser à la mise sur pied des équipes dans les différentes catégories pour permettre aux clubs de faire perdurer la politique des jeunes. Sans tous ces préalables, il faut s’attendre dans les douze mois à voir un championnat professionnel avec douze clubs amateurs, sans fonds de caisse ni structures pour assurer la comparaison avec leurs homologues des pays africains à championnat relevé.