Ils n’ont pas attendu la proclamation des résultats de fin d’année scolaire pour se jeter dans les rues. A peine les compositions terminées, les élèves du cours primaire, pour la plupart, ont renoué avec les activités ludiques des vacances.
Déjà à 7 heures du matin, ils se retrouvent dans les rues, peu empruntées par les automobiles, pour jouer aux billes, cartes, pratiquer le vélo, les courses à pieds, le foot et bien d’autres encore : vidéo club, play station. Avec ces divertissements, nos jeunes petits frères se donnent plaisir a travers une ambiance qui souvent suscite l’admiration des personnes âgées qui s’arrêtent, un temps soi peu, pour apprécier leurs divers talents. Ces différentes formes de distraction procurent aux tout petits des émotions de joie qu’ils manifestent par des hurlements ou des cris de joie.
Mais, il n’y a pas que des sentiments de bonheur, il y a aussi des cris de détresse et d’angoisse. Car, certains se permettent de jouer avec leur argent de poche en achetant des billes ou en misant dans les divers jeux. Gagner n’est pas toujours évident. Alors quand ils perdent, ils se rendent compte que le ventre est toujours creux. Là, ils sont obligés de supporter la faim jusqu’à midi, ou pire encore, jusqu’au soir pour manger au retour des parents.
En ce moment on assiste à un spectacle triste ou seul les larmes trahissent l’émotion. Dans certains cas, les enfants se livrent à des bagarres frénétiques, à des querelles absurdes occasionnant souvent ,malheureusement, des blessures graves.
Voila à peu près les scènes auxquelles nous assistons c’est derniers jours où admiration et inquiétude sont partagées. Il va falloir que les parents revoient les modes d’attribution des nourritures aux gosses et trouvent des palliatifs pour maîtriser leurs instincts d’agressivités. Et surtout ne pas refuser la rue aux enfants, car elle fait partie de leur éducation.