Pour échapper au payement des frais de scolarité et à l’achat des fournitures scolaires, certains parents avares ou pauvres refusent d’envoyer leurs enfants à l’école. Dès le bas âge, ces enfants sont laissés à eux même. On les retrouve dans la rue, à la recherche de leur pain quotidien. Dès fois leur papa ou leur maman les place dans des ateliers de formations de couture, coiffure, menuiserie ou dans des garages d’automobiles.
Souvent, les filles issues des familles où la misère frappe à la porte sont placées chez des personnes aisées ou à revenu moyen pour servir de domestique contre de maigres salaires que la petite employée ne touchera jamais, car ces dus sont directement versés dans les poches des parents. Les moins chanceux qui n’apprennent pas de métier joignent difficilement les deux bouts. Pour gagner leur proie.
Ces gosses de 4 à 15 ans font la manche ou la plonge chez les revendeuses de nourriture. Certains ramassent les miettes des nourritures laissées chez les revendeurs pour remplir leur vendre. D’autres sont obligés de garder des motos et des voitures afin de gagner un peu de sous. Le pire, c’est de voir d’autres encore, de ces mineurs, qui font le pickpocket, ou qui s’adonnent à la drogue, ou encore à la prostitution.
Aujourd’hui, le phénomène des enfants brutes et incultes semble gagner du terrain. Estimé à plus de 20 % de la population infantile, ces âmes inconscientes affichent souvent des comportements sauvages ou le non sens apparaît comme une vertu. Les parents responsables de ces faits en font les frais quand ces enfants deviennent adultes et se rendent compte du mal de leur analphabétisme en adoptant des attitudes rebelles.
Cependant, comme le gouvernement togolais s’est prononcé pour la gratuité des cours de la maternelle au primaire qui, nous l’espérons, sera suivie de la gratuité des fournitures scolaires, les parents obscurantistes auront l’amabilité d’accompagner leurs enfants à avoir au moins leur Certificat d’étude du Premier Degré (CEPD). Tant vaux l’école tant la famille !