Description de L’ENSI (Ecole Nationale Supérieure d’Ingenieurs)
INSTITUTION
L’ENSI est issue de la restructuration de l’ancienne Ecole Supérieure de Mécanique Industrielle (ESMI) créée en 1972, pour former en trois ans des ingénieurs technologues dans les spécialités de Génie Civil et Génie Mécanique.
Mais les programmes et la durée de la formation posaient un problème d’équivalence des diplômes délivrés avec ceux existants dans les pays francophones de la sous-région.
Les autorités ont alors décidé de procéder à une restructuration de l’établissement et c’est ainsi qu’est née l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs (ENSI), créée par arrêté ministériel n°50/MENRS du 19 juillet 1985.
OBJECTIFS
Les objectifs de l’ENSI sont : » former en 5 ans des ingénieurs de conception et en 3 ans des techniciens supérieurs(1).
» être une institution de recherche au service des industries et entreprises, togolaises en particulier.
Les objectifs que vise l’ENSI dans ses activités de prestation de services sont : » créer un cadre propice à la professionnalisation de son enseignement ;
» faire profiter des expériences de son personnel aux entreprises et au monde industriel ;
» améliorer l’expérience pratique de son personnel ;
» résoudre les problèmes très spécifiques auxquels les entreprises de la place ne peuvent pas faire face ;
» mettre en application les résultats de ses recherches ;
» apporter sa contribution à son budget de fonctionnementet au renouvellement de son équipement ;
» améliorer le rendement de son équipement.
Le laboratoire de Génie Civil, le premier à être développé à l’ENSI pour faire des prestations de services, est doté en personnel et en équipements pour les activités suivantes : » étude complète et conception des ouvrages de Génie Civil (bâtiments, barrages, ponts, routes, canalisations hydrauliques, ouvrages sanitaires etc.) ;
» contrôle et surveillance des chantiers de Génie Civil ; » études hydrologiques et hydrogéologiques ;
» étude de la qualité des sols (presque tous les essais de mécasols et géotechnique) ;
» étude de la qualité des routes (essais CBR, à la plaque, pénétration pour bitumé, ductilité, Marshall complet pour enrobés, décomposition des enrobés etc.) ;
» étude et contrôle de la qualité des bétons ainsi que d’autres matériaux de construction.
Les laboratoires de Génie Electrique et de Génie Mécanique qui ont pris forme à partir de la rentrée 1989-1990 ont surtout développé des activités de maintenance des équipements. Les ressources de ces laboratoires permettent la conception et la fabrication de matériels appropriés aux besoins de petites industries. Cependant l’importance de l’importation de technologies étrangères pose d’énormes problèmes de maintenance aux industries togolaises. Et c’est la demande des utilisateurs qui explique et justifie les activités développées dans ces laboratoires
Elle s’articule autour de deux axes principaux : la recherche fondamentale et la recherche appliquée.
La recherche fondamentale
Elle vise l’identification des ressources locales en vue de leur utilisation dans les actions de développement ; elle contribue également à l’adaptation de la formation aux besoins spécifiques des pays en voie de développement.
La recherche appliquée
Ses objectifs sont : » l’utilisation et la transformation des ressources locales ;
» le développement des techniques de production appropriées aux besoins et moyens des pays en voie de développement ;
» l’assistance et le soutien aux entreprises et industries en place.
Dans le cadre de la recherche appliquée, six projets sont en cours d’étude dans différents départements de l’ENSI.
Département Génie Civil
Etude de la pollution des nappes phréatiques Etude des matériaux locaux
Département Génie Electrique
Etude de la réduction du bruit des climatiseurs (en collaboration avec le Département de Génie Mécanique). Etude du phénomène de fading des ondes de Télé dans la zone de Casablanca au Sud Est de Lomé.
Département Génie Mécanique
Automatisation d’une chaîne de phosphatation Recyclage des huiles de vidange.
Quelques exemples d’activités réalisées par l’ENSI
Le barrage de Nangbéto Dans la construction de ce barrage, les laboratoires de Génie civil à l’ENSI ont participé aux côtés d’autres bureaux d’études aux travaux topographiques et de localisation des matériaux de construction. Mais la plus grande contribution de l’ENSI a été de montrer qu’on pouvait se servir des ciments du Togo au lieu d’en importer. Cela a permis de réduire considérablement les coûts de construction de ce barrage.
La construction du deuxième môle du port autonome de Lomé Dans la réalisation de cet ouvrage, l’ENSI a participé aux travaux topographiques, au contrôle et à la surveillance géo-technique.
Sondage Géotechnique sous l’eau A la demande du Projet Erosion Côtière, l’ENSI a effectué des sondages géotechniques sous l’eau pour déterminer l’épaisseur de la couche vaseuse et la position du fond rocheux sous le pont d’Aného. Ce projet a été mené avec la participation du département de Génie Mécanique pour la barge de sondage et de l’O.T.P. pour d’autres pièces nécessaires à la réalisation du projet.
Une coopération ponctuelle avec l’IUT de Nantes a permis l’étude, la réalisation et l’installation d’un bélier hydraulique pour les moines de Dzogbégan.
L’enseignement technique et la formation professionnelle n’ont vraiment pris leur essor au Togo qu’après 1980. Les années 80 ont également connu le début des initiatives privées au Togo. Le projet de création d’une ZONE FRANCE INDUSTRIELLE au Togo conduira certainement à l’éclosion du secteur privé togolais. Les perspectives de débouchés des diplômes de l’ENSI sont donc très prometteuses.
Cependant, pour répondre aux besoins spécifiques du marché du travail, l’ENSI doit se doter de toutes les compétences nécessaires à la formation adéquate de ses étudiants en fonction du profil désiré par les utilisateurs de ses diplômés.
A ce propos, la politique générale de l’ENSI vise : Une sensibilisation du monde industriel sur les objectifs et les potentiels de l’ENSI ; Des études périodiques du marché du travail afin d’actualiser les programmes de formation et mieux répondre aux besoins des employeurs de ses diplômés. Afin d’aider au développement du tissu industriel du Togo, outre ses prestations de services, l’ENSI se propose de mettre en place une pépinière (ou un incubateur) d’entreprises.
Par ailleurs, une diversification de l’enseignement est envisagée dans trois directions : » Formation Doctorale
» Formation à la carte
» Formation continue.
COOPERATION ET RELATIONS AVEC LES UNIVERSITES ETRANGERES
L’ENSI collabore avec plusieurs universités et institutions gouvernementales hors du Togo grâce à des accords que l’Université de Lomé a signés avec ces dernières.
Les institutions avec lesquelles l’ENSI a des relations suivies sont : » l’Ecole Polytechnique de Montréal au Québec (CANADA) ; » l’INPL de Nancy en France ; » la GTZ en Allemagne.
Les activités de ces coopérations ont consisté surtout en la formation du personnel de l’ENSI. Depuis 1990, l’ENSI essaie de développer ses activités avec d’autres institutions comme : » L’Université Laval à Québec » L’Université du Québec à Trois-Rivières (Québec) » L’Université de Sherbrooke au Québec » L’Université de Floride aux Etats-Unis.
Les relations de l’ENSI avec les universités africaines ne sont pas très développées. Afin de remédier à cet état de fait, l’ENSI a entrepris depuis Mai 1990, des consultations pour étudier la coopération avec les institutions africaines. Celles actuellement en vue sont des pays suivants :
» Bénin (CPU de Cotonou)
» Burkina Faso
» Côte d’Ivoire (INSET de Yamoussokro)
» Ghana
» Nigéria
» Sénégal (INSUT de Dakar)
Les objectifs de ces coopérations sont, entre autres : » L’échange d’enseignements et de chercheurs ;
» La mise au point de projets de recherche en commun ;
» L’organisation de séminaires et ateliers ;
» La formation du personnel scientifique et technique.