Pendant les vacances, les élèves rentrent dans la vie active pour gagner un peu d’argent afin de s’acheter les fournitures scolaires pour la rentrée des classes. D’aucuns aident les parents au marché, à la boutique, au champs. Certains font des aides – maçon ou vendent de petits trucs ou encore gardent des voitures et motos devant de grandes sociétés de la place.
Le job qui nous intéresse ici est celui des artistes ponceurs. Dans ce domaine, le travail, de nos petits frères consiste à polir et à cirer des œuvres d’art en bois, sculptées à l’état brut. Nul n’est sans savoir que ces œuvres d’art suscitent l’admiration des touristes et des vacanciers qui font un passage obligé dans le Golfe, au grand marché, lieu où elles sont vendues… Ces beaux arts avant leur mise en vente passent par des étapes successives : coupure de bois, sculpture ponçage et vente. Dans les vacances, les élèves sont sollicités pour la mise au propre du bois sculpté à l’état brut. Recrutés et formés sur le tas, ils disposent de couteau, de chiffon, de colle forte, de papier abrasif et de cirage pour effectuer leur tâche dans des ateliers souvent installer dans la rue. Ils travaillent sur des éléphants en série, les femmes porteuses, les portraits, des cadres photo, le roi lion etc…Ils peuvent gagner jusqu’à 25000F CFA par semaine.
De ce fait, ils deviennent économiquement indépendants de leurs parents et se permettent un certain nombre de plaisirs dans les limites de leur moyen financier. Désormais, ils subviennent aux besoins de leurs petites amies. Certains décident même de quitter les parents pour louer un appartement afin de pouvoir gérer leurs désirs libidineux. La vie devient rose pour le jeune artiste ponceur qui du coup, prend la décision hâtive de dire adieu aux bancs d’école. Les parents irresponsables se félicitent de cet « exploit » des enfants puisqu’il allège les charges.
C’est une bonne chose de vite gagner sa vie, mais il faut bien mûrir sa réflexion avant de faire ce choix. Aussi faut-il expliquer à ces jeunes que cette activité est saisonnière, puisqu’elle est considérablement ralentie après l’été. En cette période hors estivale ils gagnent difficilement 5000 francs par semaine. A la longue ils connaissent des troubles respiratoires dus au fait qu’ils inhalent les débris du ponçage… Les risques sont énormes parce que le départ de la maison familiale les expose à certains dangers comme la fabrication des grossesses précoces et indésirées. Vous comprenez la suite…
Alors les jobs de vacances, c’est pour les vacances, après on se remet à l’école, car elle seule peut assurer un travail meilleur et indestructible.