Les Dimanches, la plage de Lomé connaît une diversité d’exploitation de tout ce qu’elle offre comme vertu naturelle. Tôt le matin ce sont les coureurs de masse, tambour battant, qui convergent vers les sables fins qui bordent la mer de la capitale togolaise. L’après – midi, ce sont les jeunes amoureux et personnes âgées, à la recherche de détente, qui affluent vers ce coin paradisiaque. Cependant entre ces deux moments, les SDF (Sans Domicile Fixe) se déversent par centaine à la plage.
Ces SDF sont en grand nombre des femmes porte faix du grand marché de Lomé et constituent pour l’essentiel de purs produits de l’exode rural. Elles sont à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail en ville. Elles vivent dans de vieilles maisons coloniales délaissées où elles s’entassent par vingtaine dans une chambre et ceci au prix de 50 F CFA la nuit et par tête.
Elle n’occupe leur maison d’accueil que pendant leur temps de sommeil. La précarité de leur situation les oblige à profiter du cadre aéré de la plage, de l’abondance de l’eau de mer, de l’ombre des cocotiers et de l’air frais qui y fait pour laver et sécher les habits. On les remarque au niveau de la plage Hollando et l’ex Restaurant » La Pirogue « .
Dans une ambiance » bon enfant « , elles se mettent en groupe pour faire la lessive. Cette solidarité agissante est renforcée par la présence de leurs enfants et de leurs partenaires qui sont pour la plupart des Zémidjans et des chauffeurs de Taxi. Elles profitent du temps de séchage pour préparer le repas de midi qu’elles consomment sur place. On note aussi la présence d’un petit marché à côté où l’on vend les denrées de première nécessité et l’eau de vie locale (SODABI). Elles font leur besoin dans les latrines publiques installées à la plage par la municipalité de Lomé (Togo).
Bref ! Les dimanches les SDF renouent avec les habitudes du village à travers des chants et causeries. C’est vraiment la fête au village.