Les arts plastiques au Togo.

« je suis fier d’être africain, fier de ma culture et c’est ce que j’exprime ». Ces guillemets du sculpteur Cyriaque (sur photo) est ce qu’il faut comprendre du modelage des diverses mérites de l’Afrique qu’on retrouve généralement au bord des routes de la capitale et de l’intérieur du pays. « Plume noire » c’est la dénomination des multiples créativités que Cyriaque conçoit à partir du fer et du ciment. Il s’agit essentiellement des formes des Touaregs, des femmes sénégalaises, des objets divins, des masques, des animaux, des pots… Ailleurs on note aussi des assises artisanales, des fourneaux, des plats… faits d’argile ou de bois selon les compétences et les moyens dont dispose l’artiste.

Toutefois l’idée est d’arriver à « ressortir l’authenticité du continent noir aujourd’hui inondée par les civilisations occidentales ». Mais le métier ne fait pas bon marché au Togo pour plusieurs raisons que tente de donner le peintre sculpteur et artiste comédien Aboussoubyè Frédéric mieux connu sous le nom de ‘’Alice Tonner’’: « je pense qu’on est encore à l’éveil de la connaissance de l’art au Togo, la majorité ne sait pas la valeur du message que l’art véhicule et on préfère le confort moderne que l’art sous prétexte de sa cherté ». En tout cas, les tableaux des arts plastiques sont à prix variant entre 100 et 500 mille francs. Tout dépend de la taille et de la qualité de la matière utilisée.

Et s’il faut citer le manque de politique commerciale assez dynamique comme une cause de mévente, ‘’Alice Tonner’’ s’exclame: « Plutôt la mévente est liée à l’histoire car même avec les multiples expositions à coût promotionnel l’art ne respire pas comme il le fallait; il y a la morale et aussi la psychologie des clients qui en sont également des faveurs ». Mais il est impressionné par le fait que la plupart d’entre eux est autodidacte et tire les aspirations de nul part, des connaissances antérieures fournies par l’histoire et aussi des impératifs de la société. C’est le cas de la sculpture d’une femme allaitant son bébé que Cyriaque a mis à la disposition de certains centres de santé du pays. Malgré toutes ces potentialités que regorgent les acteurs de ce secteur, bon nombre tout comme Cyriaque n’ont jamais participé aux expositions d’art et à défaut préfèrent installer stratégiquement leur usine de conception à des endroits de rues les plus animés de la capitale mais avec un objectif précis à atteindre: « rassembler les fonds pour créer une école de formation en art plastique afin de mieux les promouvoir ». Une issue salutaire qui donnerait un sens particulier et une place de choix à ces nobles créativités qui aujourd’hui, résonnent faiblement dans l’ouïe des Togolais.

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