Les cités universitaires bientôt ouvertes.

Vivre en résidence universitaire, le désir en vaut la chandelle. La première vague des retenus pour les logements universitaires est connue cette semaine à l’Université de Lomé. Plus qu’une proclamation des résultats aux examens, un pléthore d’étudiant s’agglutine chaque jour devant l’entrée du COUL (Centre des Œuvres Universitaires de Lomé) où est placé le tableau répartissant « les chanceux » dans les cités respectives.

Que ce soit dans les cités A, D, E, F, au Foyer et les cités B, C respectivement à chambre double et individuelle, ils sont 684 annoncés soit environ le quart de la demande initiale. Selon un des responsables du service de logement « nous ne pouvons pas loger au delà de 1200 personnes ».

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la capacité très réduite du COUL en terme de logement est néanmoins gérée en faveur des étudiants à zone de provenance éloignée de Lomé. 30 000fcfa plus 1000fcfa pour assurance, telle est la caution qui conditionne l’accès aux chambres individuelles et 15 000fcfa plus 1000fcfa pour les chambres à deux lits. Il est aussi exigé à l’étudiant retenu, une carte de COUL avant le retrait de l’autorisation de versement de ces fonds prévu pour cette première vague, jusqu’au 24 Décembre 2008; date limite d’occupation effective des loyers.

Tâche pas tout à fait aisée pour certains étudiants qui préfère la démission. C’est le cas de Michael B. de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines( FLESH) : « J’attendais ma tranche d’aide pour assurer mes frais de logement mais hélas. Les gens diront que 16000f c’est rien mais en réalité au finish tu te retrouveras à 20000f TTC environ. Je ne pense pas être en mesure de payer ».

Pour Hélène en Faculté De Droit (FDD ) « le retard accusé dans l’affichage m’a obligé à louer déjà en ville et je ne suis plus intéressée par les cités ». En tout cas d’autres s’y attachent encore puisque sur le tableau d’affichage, on peut aussi lire: « Si quelqu’un veux sauver une personne dans sa vie, qu’il veuille me contacter sur ce numéro en me proposant sa chambre », « recherche urgente de chambre dans l’une des cités,merci de me céder la votre sur ce numéro » et j’en passe. Ainsi se matérialisent l’engouement suscité en début d’année universitaire autour des résidences bien qu’il s’agisse pour certains d’avoir une chambre afin de la revendre avec une légère majoration ou souvent ,pour héberger un proche défavorisé par les vagues retenues.

On les retrouve dans une chambre, à 3 ou 4 personnes et ont souvent comme pseudonymes des « clandos ». Selon un ancien locataire de cités Mr Yao K. « cette surcharge est au fait l’expression de la solidarité estudiantine ». Il avoue qu’au delà de la pagaille qu’organisent certains occupants, la vie à la cité est très bénéfique à l’étudiant logé : « l’eau et l’électricité sont gratuites, les couloirs et salles de bains toujours entretenues, l’étudiant bénéficie surtout de la sécurité des concierges et a la possibilité d’aller où il veut sur l’espace universitaire pour apprendre ses cours… Si non, c’est bénéfique d’être à la cité ».Toutefois, les logements universitaires se clôturent les 31 juillet de chaque année après les examens écrits au sein de l’Université de Lomé.

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