D’autres , comme Joe, juriste dans un cabinet d’avocats a Oakland en Californie , ont une solution plus radicale: envoyer l’enfant pour 3 ou 5 ans rester au Togo. Dans les couples où les deux parents sont de differentes ethnies , chacun essaie d’inculquer sa langue à l’enfant ; La maman d’Aneho lui parlera mina alors que le papa de Sokode lui parlera kotokoli.
L’inquiétude de certains qui redoutent que l’enfant s’embrouille si on lui parle trop de langues differentes ne semble pas fonde quand on sait que dans l’enfance il est plus facile d’assimiler les langues qu’a l’age adulte. Alors quelle est la solution? Il n’y a pas de solution miracle. Chacun a son approche de solution selon les objectifs qu’il se fixe a lui et a son enfant. Une approche raisonnable serait de laisser l’anglais et l’espagnol (2e langue aux Etats-Unis) a l’ecole et de parler la langue maternelle et le francais a la maison.
On peut parfois faire des exceptions par exemple pour l’aider a faire ses devoirs de maison ou pour s’exercer soi-même à l’anglais. En effet certains estiment que parler l’anglais avec leur enfant leur permet de mieux comprendre la langue et de soigner leur pronociation d’autant plus que les petits togolo-americains n’ hésitant pas à corriger leurs parents lorsqu’ils font des fautes , même en public. Pamela , coiffeuse à Atlanta dans l’Etat de Georgie avoue avoir beaucoup appris avec Kimberley , sa fille. << Au depart j’étais embarassée lorsqu’elle me corrigeait en public, mais par la suite je l’ai banalisé en le prenant avec humour; mais j’ai fait beaucoup de progrès avec elle car je parlais a peine l’anglais lorsque je suis venu rejoindre mon mari ici >>.
Ces enfants de la diaspora nés ici se considèrent a raison plus americains que togolais mais nous devons faire des efforts pour leur rappeler leur origine et cela passe par la langue , les coutumes et un contact regulier avec leur pays d’origine, le Togo. Cette situation si on sait bien la gerer risqué d’être un atout dans quelques années ou on aura des milliers de togolais americains parfaitement polyglottes.